Ah, le paresseux. Fascinant animal, de l’ordre des édentés, malgré ses 18 dents. Observons ce magnifique spécimen en plein somme, dans la torpeur de ce jour naissant. Que de grâce dans son absence de mouvements, que de vie dans ses yeux clos ! La canopée, plongée dans un silence paisi… « mais c’est incroyable des prix comme ça ! INCROYABLE ! J’ai envie de hurler ma joie ! ET JE LA HU…»
Le plastique du réveil craque sous mon poing. Vite, sortir du lit. Lentement, je glisse jusqu’au sol. Tout mou, presque liquide, je m’écoule jusqu’à la cuisine.
« Chris veut viiiiivre. Raaaaaaaaaah. Sucre, il me faut du sucre. »
Agrippé à un rebord, je verse une substance aléatoire dans ce qui semble être un bol. Mes paupières sont lourdes, lourdes. Ramper jusqu’à la table.
« Non mais fais gaffe, Chris, j’ai failli marcher dedans. Traîne pas par terre, comme ça.
- Raaah daiiiiiileeeeeeeeuh » réponds-je du tac au tac à Romain (mon colloc, pour ceux du fond). C’est marrant, dans ma tête ça ressemblait plus à « Oui, désolé ». Enfin, il me semble. Allez, plus qu’un mètre. Trente centimètres. Je pose une patte sur un truc, me hisse. Ma tête pèse une tonne…les paupières sans doute. Initialisation du processus d’ingurgitation, mode automatique. Erreur système : trop peu de ressources disponibles. Ouverture d’un œil. Hum, c’était quoi ce rêve ? Pas le temps. Vite, glisser jusqu’à la salle de bain. Vite, ramper jusqu’au métro. Retard prévu : 10 minutes. Je suis dans les temps.
Dans le métro, on tourne La nuit des morts-vivants 2 – les zombies sous Valium. Objectif : trouver un siège.
« Ah, excusez moi madame, je vous avais pas vue ».
Bon, objectif : trouver un siège vide. Puis attendre. Puis s’écouler jusqu’à l’école.
« blablablabla… matrice… blablablabla… covariance… blablablabla… rhododendron…» Allez Chris, tiens bon. C’est vachement intéressant. Tu peux le faire. Oh puis hein, je peux très bien écouter en posant ma tête sur cette table. Et en fermant les yeux, même. Ca ne m’engage à rien. *vvvouffff*
Ca, c’est ce qu’on appelle une permutation. Le film continue, et personne dans le public n’a rien remarqué. Forcément, je suis au fond…
Trois heures plus tard, je me lève enfin, frais comme un gardon, mais un gardon avec les mailles de son pull imprimée sur la face.
Et maintenant tous ensemble.

Les cours du matin, ça a du chien.
Les cours du matin, un jour, promis j’en suivrai un.

9 commentaires:
1 commentaires
Ca t'apprendra à te bourrer la gole tous les soirs
Ecoute, max, je n'aime pas dire du mal des gens, mais effectivement tu es gentil.
Hum, j'ai l'impression d'avoir vu une expo de Dali. Si c'était l'effet recherché, chapeau !
Ou une pub pour Quick ...
C'est vrai que ça ressemble à ce que j'ai pu observer l'an dernier.
L'emploi du verbe "couler" jusqu'à quelque part est tout à fait adéquat.
Petite référence à fight club au passage, ton film préféré n'oublions pas. (ton modèle, Tyler Durden).
Max > 1 commentaireS ??? seb ? je sais pas...
le coup classique. heureusement à supazob, on a les rez à 30m du batens. Ca nous (enfin surtout moi) permet de nous lever à 7h58 pour aller au pcs obligatoires (il y en a tout le temps à 8 heures, comme par hasard)
laurent pensait au montres molles. Oui, moi ca me rappelle mon cours de mmc de casaboule (c'est une private joke avec moi même)
Je te retourne le compliment
Nico, si tu étais plus attentif tu comprendrais pourquoi j'ai écrit 1 commentaires.
(et non, ce n'est pas seb qui s'est fait passer pour dieu... heu, pou moi)
on es en tp de TNS et on craque sur ton site de frappé
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