16 septembre 2005

Le blog, la vie.

Encore une preuve qu'une activité à première vue anodine peut, sous certaines conditions, se transformer en une véritable addiction dévastatrice. L'histoire que je m'en vais vous conter est celle d'un drame, un drame humain. A ceux qui seraient tentés d'esquisser un sourire, pensez qu'une telle histoire aurait peut-être pu vous arriver. Elle est peut-être déjà arrivée près de chez vous, à un ami, un proche, ou un cousin éloigné. Nul n'est à l'abri. Tout le monde est susceptible, un jour, de devenir un geek.

Après cette mise en bouche pour le moins alléchante, j'ai maintenant le plaisir de piétiner vos espoirs les plus légitimes. Non, cette histoire ne sera pas intéressante, drôle, ou distrayante. Ceci est un blog. Je suis là pour raconter ma vie, vous pour perdre du temps.

Et c'est précisément à cet endroit que l'histoire devient cocasse. Ah non, pas là en fait. Un peu plus loin peut-être, qui sait ? Mais là, non, c'est sûr maintenant. Figurez vous donc, puisque après tout je suis bien là pour raconter ma vie, que j'eus hier soir l'insigne honneur de profiter de l'hospitalité légendaire de Max. Couverture du chien, moquette pour m'étendre, rien n'était trop beau pour moi, et c'est ainsi que je m'apprêtais à passer une nuit des plus agréables, bercé par les douces sonorités nasales de Max. Bien sûr, Max dira sans doute que rien, sinon peut-être la stupidité légendaire des mathématiciens, n'égale ma mauvaise foi, mais Max est comme ça, on ne le changera pas. Sacré Max.

Vous l’aurez compris, les conditions optimales de sommeil étaient réunies, et je sombrais bientôt dans les bras de Morphée. Des songes que je fis alors ne subsistent que de vagues souvenirs nimbés des brumes de l’oubli.[1] Seul un souvenir clair me restait en fait au réveil, un souvenir assez traumatisant pour avoir trouvé le chemin de ma conscience. J’avais rêvé que je bloggais. Mon moi onirique, après avoir vécu toutes sortes d’aventures presque aussi extraordinaires que dans ma vraie vie, les postait simplement sur son blog.

La faute peut-être la trop forte concentration d’Ensimag-men à l’anniversaire de Laurent, ou au jus de pomme assez corsé, mais, ne nous voilons pas la face, ces éléments n’auront jamais été que des facteurs déclencheurs. Et oui, je vous avais prévenus, cette histoire est celle d’un drame humain. Mais que faire ? Arrêter de blogger ? Ce serait vraiment dommage au vu de l’extrême qualité de ce billet. Alors c’est simple, j’assume. Et que celui qui n’aurait pas fait des rêves horribles après avoir mangé des toasts préparés par Sophie me jette la première pierre virtuelle.

[1] Oui c’est beau.

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3 commentaires:

Anonyme a dit…

Mais as-tu rêvé de toi en train de blogguer ce billet ci, qui parle de toi en train de rêver de blogguer ...

Auquel cas, ce serait assez récursif comme mise en abîme, et cela ne peut s'expliquer qu'en admettant que tu as fait un voyage dasn un espace parallèle par les phénomènes quantiques qui se passent dans ton cerveau.

Anonyme a dit…

Abyme ! (je veux dire)

Chris a dit…

L'abus de cacahuètes est dangereux pour la santé, Laurent. Mais j'avoue que les mises en abymes sont souvent 'assez récursives' ;)