31 décembre 2005

Max Duval

C'est l'histoire d'un pilote... un pilote d'exception.
Toujours vivant à 100 à l'heure, il n'avait, par extraordinaire, jamais connu l'échec.
« Pitié, Max, je veux viiiiivre » scandait la foule en délire, électrisée par ses exploits.
Virage à 135 km/h, frein à main en aveugle, rien n’était trop beau pour le spectacle. Les pneus crissaient, les gens hurlaient, d’admiration, Max était au sommet de sa gloire. Mais un soir de décembre enneigé, tout bascula. Max, Yves et moi étions alors à bord.

« Hé regarde ce tocard là bas, en train de faire des freins à main sur le parking, il est passé à 20 centimètres de la bagnolle !
- Ho le con » répliqua Max.
« Bon, on fait des freins à main ? ».
La croûte opaque sur le pare-brise ne dépassait pas 5mm, l’obscurité régnait, les conditions étaient optimales.
Premier 180 en aveugle, deuxième, le talent s’exprimait, nous nous taisions.
« On a écrasé un truc là ?
- Bof je sais pas, j’ai rien senti. Un chaton ou un bébé, au maximum.
- Ah ça va alors, c’est biodégradable. Hey regarde là-bas, des voitures. C’est l’idéal pour rajouter un peu de piment !
- Chic alors, allons-y ! »
Et c’est ainsi que nous-nous retrouvâmes virevoltant parmi les voitures, les rasant sans jamais les toucher. Max rayonnait de maîtrise, rien ne lui semblait impossible. Sa maestria était sans égale.
« Bon, ça manque de challenge par ici, il me faut un défi à ma mesure. Si on allait sur le parking du bas ?
- C’est toi le maître, Max » répondit Yves dans un souffle.
Max ne répondit pas.

C’était un virage en épingle banal, comme Max en avait vu des milliers de fois. Ni la voiture stationnée sur l’extérieur de la trajectoire, ni l’épaisse couche de neige n’auraient pu inquiéter ce pilote d’exception, à l’art consommé. Mais il arrivait vite.
« Non Max » criâmes-nous à l’unisson.
Trop tard.
Braquage, frein à main, accélérateur. La voiture effectua un demi-tour, puis commença à glisser vers l’extérieur. Instantané des pensées des occupants de la voiture en cet instant :

Max : « Bon, tranquille, je leur en mets plein la vue, je suis vraiment un gros daron de la conduite ».
Moi : « Bon, c’est mort, on va s’encastrer dans l’autre voiture. T’es vraiment un gros daron de la conduite, Max. »
Yves : « Et si j’incurvais un peu le profil d’aile ? Le rotationnel du champ de vitesse du fluide n’en serait-il pas alors translaté selon son gradient ? Faut que je vérifie ça en rentrant. »

Impact. Bilan : aile pliée, phare arraché pour Max, pare-choc déneigé pour l’autre voiture. Le constat fut esquivé.
Et c’est ainsi que mourût la légende de Max Duval l’invincible, et que des gens osèrent à nouveau monter dans sa voiture. Comme quoi, à quelque chose malheur est bon.

28 décembre 2005

La guerre psychologique

La guerre psychologique n’est pas un passe temps. Ce n’est pas une activité à prendre à la légère, pas un jeu non plus. La guerre psychologique est un art, difficile mais gratifiant. Commençons par une petite démonstration avec un expert en la matière, que nous appellerons endive senior pour préserver son anonymat. Attention les enfants, n’essayez pas de faire ça à la maison.

La scène : une concession Renault, quelque part en Allobrogie.
Les protagonistes : endive senior, et un vendeur-victime.
(les pensées seront entre parenthèses)

ES : Bonjour ! (proie repérée)
VV : Bonjour monsieur, puis-je vous aider ? (pigeon accroché)
ES : Oh, je sais pas trop. Je cherche une voiture, vous avez ça ? (tu vas me supplier de t’achever)
VV : Oui bien sûr, entrez donc ! (ça va rentrer comme dans du beurre)

3 heures plus tard…

VV : bon alors je vous la fais à 50%, je vous offre les tapis, une paire de roues, 3 pleins et 10 ans d’abonnement à autoplus, pitié. Dites oui. (tuez moi, tuez moi, tuez moi)
ES : Hum je sais pas…y’a un peu de poussière sous le frein à main. Dites, elle est jolie votre montre. (je me repais de ta souffrance, insecte insignifiant)

Après 7 heures et demi de négociations, endive senior repart enfin, avec une voiture neuve au prix d’un grille pain, la montre et les vêtements de la victime, et 15 231€ de cadeaux divers de la part de la concession. Les victimes se suicident au bout de 3 jours en moyenne.

Bien sûr, maîtriser à ce point la guerre psychologique n’est pas à la portée du premier venu, et nécessite un entraînement extrêmement long et rigoureux. Le débutant pourra se faire la main sur des proies faibles, des vendeurs de grande surface ou des profs par exemple.

De manière générale, ne dîtes jamais oui à rien. Le oui est faible, le oui est lâche. Le non aussi d’ailleurs. Dans une guerre psychologique, on ne parle pas. Exemple en situation.

Laurent, Max et Chris sont dans une voiture, arrêtée devant un portail. Il faut sortir pour l’ouvrir.

Laurent : Bon Max, va ouvrir le portail.
Max : Chris, va ouvrir le portail.
Chris : …
Personne ne bouge.
Laurent ouvre sa portière pour refroidir l’intérieur de la voiture. Très bon réflexe.
Laurent : Bon, Max.
Max : Ben vas-y, toi.
Le silence a payé, plus personne ne demande à Chris d’y aller. Les trois protagonistes attendent dans le silence et le froid que quelqu’un d’autre arrive et ouvre le portail. Le temps passe, lentement, très lentement.
Après 35 minutes environ, Max s’effondre en larmes, et court ouvrir le portail. Détruit intérieurement, il est maintenant malléable comme du beurre, et d’une servilité extrême. Seuls les plus forts peuvent survivre.

Quoi qu'il en soit, voilà un très bon entraînement, facile et ludique, que je vous encourage à essayer. C’est en pratiquant que vous vous améliorerez, alors n’hésitez pas, devenez un psycho-guerrier. Non, pas un connard, un psycho-guerrier. La différence est énorme, mais je n’ai plus assez de place sur mon disque dur pour l’écrire, et de toute façon j’ai un truc sur le feu qui sonne à la porte…

Je ne vous salue pas.

27 décembre 2005

Quelques perles en direct

Voici quelques perles recueillies en direct, provenant soit du 13h de TF1, soit de Chex, à vous de deviner.

- « Parmis ces escargots, seuls les mâles reproducteurs… »
- « C’est l’invention la plus efficace depuis l’ADN… »
- « Laurent fait ça loque… »

24 décembre 2005

Joyeux Noël

Voilà, pour Noël, je vous offre une grille de ressorts, aux couleurs du père noël, comme l'exige la tradition Savoyarde. Non vraiment de rien, ça me fait plaisir.







23 décembre 2005

Une soirée banale en Savoy

En réaction au billet de réponse que Laurent, Max ou Yves ne manqueront pas d'écrire après avoir lu ça, je me vois forcé d'écrire ce billet, car, lecteur, ami, frère, tu mérites la Vérité. Je vous préviens, ce billet est une full-private joke. Vous voilà prévenu.

C'était donc une soirée des plus banales en Savoy. A cette heure où le Savoysien rentrait au chalet le ski sur l’épaule (ou le surf pour les moins doués), à cette heure ou ne blanchissait pas la campagne, je partais. Chez Laurent.

Le castel-Tu trempait sa sombre silhouette, immense et torturée dans l’encre de cette nuit sans lune. Quelque Mercedes dormait dehors ce soir là, exceptionnellement. Plus de place dans les garages peut-être ? Ce sont des choses qui arrivent. Toujours est-il que j'hésitais à franchir le portail. Au loin j'apercevais la meute dressée pour tuer, apparemment occupée à se rouler dans ses déjections, mais qui sait ? Peut-être était-ce une feinte.
Empoignant mon immense courage à une seule main, et la poignée du portail de l’autre, j’entrais dans le domaine. Par chance la porte du bâtiment principal n’était pas loin. Je sonnais.
Et là ce fût le drame. La meute était là, et en un éclair elle se jetait sur moi (après s’être toutefois plongée dans un bain désinfectant). Agrippage de jambe level 42, regard con level 58, attaque haleine fétide. Je parais de justesse.
« Couché Chanceux ! Couché ! »
Ma voix de stentor restait sans effet. Et c’est alors que s’ouvrît la porte.

« Couché Chanceux. Au pied ! Saute ! Assis ! Debout ! Fais le beau ! Sois con. »
Et soudain le miracle s’opéra, et la meute s’immobilisa, comme paralysée.
Evidemment ! Comment n’y avais-je pas pensé ? Il suffisait de réaliser un buffer-overflow de la mémoire 16 bits de la bête féroce pour réécrire son code directement et la rendre douce comme un hamster. Simple comme bonjour…
« Bonjoule ! Veuille donc entler dans ma modeste plopliété, vénélable invité, et veuille excuser la viande. (oui il roulait les r, comme tous les Japonais)
- Oui bonjour madame, je voudrais voir Laurent s’il vous plaît.
- Paldon ? Mais moi êtle Laurent, honolable convive.
- Vraiment ? Ah pardon, je t’avais pris pour ma prof de Chinois. Mais félicitations, tu progresse beaucoup dans notre langue. Tiens va me ranger ce manteau. Bon, où est la bouffe ? »
J’entrais dans le palace.
« Ah tiens tu t’en encore acheté un portable ?
- Oui, je savais pas quoi faile hier, alors voilà. Mais excuse-moi quelques instants, je dois encole langer les lestes de la fête (par souci de lisibilité, je ne reproduirais plus l’accent Coréen dans la suite de ce dialogue).
- La fête, Michel ?
- Non, moi c’est Laurent, et oui, la fête de l’hiver.
- Oh tu sais, moi les noms Vietnamiens…mais dis m’en plus. Qu’est-ce que la fête de l’hiver ?
- Oh mais c’est très simple. Le 22 décembre, c’est enfin l’hiver, et il commence à faire froid. Alors pour remercier Bouddha de nous avoir ramené l’hiver, nous plaçons des mandarines dans sa vitrine, et ensuite nous faisons une fête orgiaque jusqu’au bout de la nuit, mais en famille.
- Ca a l’air très bien tout ça. Bon et bien range donc, je m’occuperai en formatant ton iBook. »
Cinq minutes plus tard, arrivait Louis, aka tout-n’est-que-mystère-man.
« Tiens salut, comment ça va ?
- Je ne suis pas autorisé à divulguer cette information.
- Et tu faisais quoi hier, au fait ?
- Cette information nécessite une accréditation de sécurité niveau 17. Disons donc que j’ ‘accueillais’ des… entités.
- Très bien, très bien. Et sinon tu fais quoi pour le réveillon.
- Je peux te le dire, mais je serais forcé de te tuer après.
- Ah c’est bien. Mais entre donc, je t’en prie. Eh, mais voilà Nico ! »
Nico arrivait en effet, avec sa barbe de 15 jours rasée la veille.
« Salut, où est le fromage ? Il me faut du fromage pour vivre ! Du fromage !
- Du calme Nico, le fromage t’attend à l’intérieur, comme d’habitude. Entre donc. »
Et là – incroyable compacité temporelle des évènements – arrivèrent Max et Sophie, ou plutôt Max portant Sophie dans des puissants bras.
« Mon Dieu Max, mais que s’est-il passé ? Est-elle toujours vivante ?
- Oui ne t’inquiète pas, elle n’est que fatiguée – exceptionnellement - mais j’ai estimé qu’il valait mieux lui épargner le reste du trajet dans le domaine…une infection mortelle est si vite arrivée.
- Comme je te comprends Max. J’ai entendu dire que la peste noire reprenait du poil de la bête ces derniers temps, alors on n’est jamais trop prudent. Et toi sinon comment ça va ?
- Oh tu sais, je suis pas mal occupé en ce moment. J’ai une mononucléose jusqu’à la fin de semaine là, et ensuite je fais un petit break avant d’attaquer ma petite variole…si tu ajoutes à ça ma spermite du jeudi soir et mon bras cassé du mercredi, je m’en sors plus.
- Ah oui m’en parle pas, j’ai un peu mal au lobe de l’oreille gauche ces derniers temps. Et toi Sophie ça va ?
- Tu n’as pas à répondre à cette question ! » intervint Louis.
« Oui merci Louis. Non mais ça va…un peu crevée, mais bon il est déjà 18h30 en même temps, c’est normal. »
J’acquiesçais poliment.
Yves et Seb survinrent alors, comme par enchantement.
« Non mais Seb, il ne faut pas se voiler la fesse, toutes ces filles que je viens de te citer sont sur-moches.
- Oui si tu le dis, mais je vois pas le rapport avec la mécanique des fluides. Bon on va à l’Opéra ?
- Non pas encore Seb, pas encore. On te dira quand.»
C’est alors qu’un cri d’atroce souffrance émergea de la cuisine. Nous-nous précipitâmes tous, pour découvrir Nico, inanimé, sur le sol de la cuisine.
« Mon Dieu Louis, mais que s’est-il donc passé ? » demandè-je.
« Alors premièrement, ce n’est pas que TON Dieu, et ensuite je ne suis pas autorisé à…
- Oui bon ça va on connaît la suite…examinons donc la scène… ».
Une bouteille de jus de fruit sorti, un verre vide, Nico inanimé…
« Laurent ! Jean-Pierre ! Ou quel que soit ton prénom, ramène toi !
- L’honorable invité m’a demandé ? » demanda l’appelé dans une courbette.
« Oui. L’honorable invité voudrait savoir ce qu’il y avait dans cette brique de jus de fruit.
- Oh mais rien de bien méchant, vénérable maître. De l’eau bouillie, tout simplement. »
Un murmure d’horreur parcourût la foule.
« QUOI !? Mais vous êtes inconscients dans cette pagode ou quoi ? Vous savez très bien que l’eau est fatale à Nico. C’est un meurtre !
- Il respire encore ! » cria Yves.
« Mais c’est bien sûr ! » hurla Seb.
« C’est exactement ce que nous avons étudié en Electrophorèse et Génie Chimique ! Le fait de faire bouillir l’eau la rend moins nocive pour les organismes ne la tolérant pas, comme celui de Nico. Il faut le faire vomir !»
« Sortez le Durian ! » hurlè-je alors.
« Ok et ensuite on va à l’Opéra ? »

Nico va-t-il s’en sortir ? Max va-t-il mourrir avant lui ? Ou Sophie ? Laurent a-t-il vraiment tenté de tuer Nico au motif que lui a des poils de barbe ? Louis va-t-il encore se faire prier longtemps pour sortir la moindre information ? Seb va-t-il être moulé dans son jean, et aller enfin à l’Opéra ? Vous le saurez peut-être un jour dans un autre billet, mais peut-être pas, parce qu’il ne faut pas abuser des bonnes choses.

Ci jointes des illustrations des principaux protagonistes de l’histoire, par ordre alphabétique d'importance à mes yeux.


L'arme du crime


La meute sauvage


Du durian, et Laurent (enfin je crois)



Yves


Sophie "croquée" par Yves



Seb, qui a souhaité qu'on ne montre pas son visage


Nico, rasage + 15 min

Max sur son lit de mort

Louis

Et enfin Laurent, en costume traditionnel.

11 décembre 2005

Surprise !

Et oui, surpriiiiiiise !
J'ai senti ta détresse, public. J'ai vu cet air suppliant sur ton visage, cette envie irrépressible de te cultiver au fond de tes grands yeux, et j'ai craqué. Sèche donc tes larmes et savoure l'instant, car chaque ligne de ce texte que tu lis est comme une seconde de sursis au cours d'une longue et atroce agonie, comme un blanc dans une chanson de Lorie, magnifique mais éphémère. Pour toi public, j'ai fait fi de mon inextinguible soif de travail, j'ai sacrifié de précieux instants de codage, envoyé bouler mes cours les plus passionnants, muselé mes pulsions productivistes les plus sauvages. Je l’ai fait par grandeur d’âme, note le bien, c’est important. Grandeur d’âme.

Aujourd’hui public je vais te parler, une fois n’est pas coutume, d’un sujet d’actualité brûlant, car non, je ne crains pas la polémique. Je me ris du danger de mes propos, je regarde la mort dans les yeux et lui crache au visage avant de la finir avec un coup de genou dans les valseuses bien senti. Je suis un ouf-malade.
Ce soir, public, j’ai donc décidé de te parler des camions de poubelle. Attention, pas de tous les camions de poubelle bien sûr, je ne voudrais pas engager un débat donc l’importance me dépasse. Je voudrais parler des camions poubelle parfumés.
Mais quelle est donc cette incongruité conceptuelle gloubiboulguesque néotranscendantale, t’interloques-tu, et comme je te comprends. C’est la chimérique création à tendance post-moderne issue du cerveau malade d’un apprenti docteur Frankenstein, serais-je tenté de répondre. Mais ce serait céder à la facilité sans combattre. Non, le camion poubelle est bien plus que cela. C’est un camion poubelle. Qui émet du parfum. Goût framboise. Petit flashback.

Sa majestueuse silhouette se profilait à l’horizon, ombre parmi les ombres dans le crépuscule de cette nuit naissante. Il balayait de son puissant rai de lumière les opulents murs de béton alentour, comme un phare dans la nuit de nos vies. Je m’approchais de la noble machine. Et soudain, alors que la distance m’empêchait encore de distinguer la rude beauté de la bête, une incongruité accrocha mon regard. Le camion fumait. D’épaisses et inhabituelles volutes blanches s’élevaient du généreux orifice de la digne machine, avant de se perdre dans le vide la nuit. J’arquais un sourcil de perplexité. Et c’est à cet instant que ma frétillante narine capta l’effluve. Une odeur de framboise, ou presque. Trop chimique pour être naturelle, pas assez pour provenir d’un pot de confiture anglaise, la senteur était mystérieuse, mais pas désagréable. Je poursuivais mon chemin, aux abois.
La généreuse machine butinait lentement, et mon pas était leste. La rencontre était inévitable. Et c’est alors que je compris.
Tout concordait, la fumée, l’odeur, le camion. Les pièces du puzzle s’assemblaient dans mon puissant esprit. Enfin, mon intellect incommensurablement développé avait trouvé défi presque à sa taille. Presque. De l’eau vert-poison ? Oui merci.
Tout concordait, disais-je donc. La conclusion était limpide.

Je mets ici un terme au suspense insoutenable, peut-être un peu affaibli par le fait que j’ai déjà donné la fin de l’histoire avant le début. Pour ceux qui n’auraient pas suivi, la conclusion est donc que la mairie a déployé un nouveau genre de camion poubelles, goût framboise. L’idée n’est pas mauvaise, je trouve, car c’est vrai que l’ancien goût n’était pas top.
Avis aux anglais, voilà une idée à creuser pour votre nourriture.

03 décembre 2005

Ce n'est qu'un au revoir...

Balloté, projeté en tous sens sur l'océan démonté de mon travail en retard, chacun de mes gestes allourdi par le poids de ma culpabilité, je sacrifie tout de même de précieux instants pour envoyer vers vous ces quelques mots.

Les prévisions ne sont pas bonnes pour les prochaines semaines. Le gros temps devrait durer jusqu'à Noël, avec quelques grains vicieux comme jamais, et peu de sommeil en perspective. Ma faute bien sûr, j'aurais pu corriger le cap voilà des semaines, mais plus facile, rapide et séduisant est le côté obscur. Voilà venu le temps de payer.

C'est pourquoi je ne bloggerai certainement plus jusqu'aux vacances, à votre grand désaroi, et à moins d'un miracle tel le décès de tous mes profs dans d'atroces souffrances par exemple.
Soyez forts.

Au revoir.

26 novembre 2005

Lucky

Je n'arrête pas de trouver des sous. Dans la machine à café, par terre, sur un muret, ça n'arrête pas. Trois pièces dans trois endroits différents et en cette bénie journée d'octobre, pour un total faramineux d'un euro cinquante environ. Une autre pièce quelques jours plus tard. Deux à londres, une de 1 penny, puis une de 2 pences (soit un total d'environ 4.5 centimes d'euros). Mon secret ? Oh, je n'ai pas de secret, les dieux me portent, voilà tout.

Jusqu'à là, je n'avais trouvé que des pièces, et cela me suffisait. Mais l'univers avait d'autres plans pour moi. Ce vendredi, je déambulais d'un air relaxé et subtil, dans cette belle cité d'Ivry (hein Max ?). Et voilà-t-y pas qu'un détail de la chatoyante fresque urbaine s'étalant sous mes yeux attire mon regard. Un mouchoir usagé ? Un tract de la LCR ? Je m'approche, aux abois. Serait-ce... ? Ca y ressemble en tout cas. Je ramasse...et oui ! C'est un billet de 5€, étalé en plein milieu de la rue, majestueusement allangui sur son lit de béton, n'attendant qu'un preux passant pour se livrer. J'empoche avec souplesse, et poursuis mon chemin.

Je tiens donc à remercier l'univers pour la deuxième fois en deux billets (huhu), mais cette fois pour s'être configuré de manière à me faire trouver toujours plus d'argent. Il est clair que la série va se poursuivre, toujours plus haut, toujours plus fort. Ne vous étonnez donc pas si la prochaine fois que vous me voyez, c'est dans ma Porsche flambant neuve trouvé au milieu de la rue avec les clés sur le contact et un panneau "Servez-vous" sous le pare-brise.
Quant au pourquoi du comment, j'en vois certains débarquer avec leurs grands sabots, mais non. C'est pas faute de vouloir, cela dit.

(spéciale dédicace au chien débile de Laurent)

22 novembre 2005

Quelque part dans ce monde...

C'est une bien belle soirée de lose pour écrire un billet. Le ciel est sans étoiles, ce blog sans lecteurs, l'univers semble bien vide en cette froide nuit. Oui, ce billet va être joyeux. De toute façon je ne vois pas pourquoi je me fatigue, 90% des visiteurs de ce blog sont découragés par la longueur des billets et ne lisent que les titres. Cinq minutes oui je comprends, ça fait beaucoup. Peut-être temps pour moi de me mettre à poster des images agrémentées de commentaires bas du front en style SMS ? Non, c’est au dessus de mes forces. Tant pis.

Si je suis là ce soir, c’est pour me parler de Sam. Malheureusement, Sam n’est plus. Cet affreux, hideux, cadavérique, atroce, monstrueux clébard a en effet enfin eu la décence de mourir, ce pour quoi je ne peux que remercier l’univers. Que ce soit bien clair entre nous, même si mes propos peuvent paraître cyniques au premier abord, ils ne le sont nullement. Ce chien devait mourir. Chaque seconde de son existence était pour lui comme une éternité de supplices, une souffrance sans fin. Incroyable que la nature arrive à s’acharner autant sur une de ses créations, quand on y pense. La nature est une grande sadique. Imaginez un peu, cette chose descend du loup. Et pas de manière lointaine, non. A peine 100 000 ans séparent le gracieux loup de cette infamie. 100 000 ans de sélection et de croisements, pour ça.
Comment est morte la pauvre bête ? De laideur, serais-je tenté de dire, comme certains meurent de connerie. Plus précisément, Sam fût malencontreusement placé devant un miroir. Non pas qu’il ait été conscient que ce reflet l’ait représenté, bien sûr. Mais une simple exposition, sans préparation, lui fût fatale. Arrêt cardiaque, fulgurant.
Maigre consolation, mais tout de même, l’aspect de Sam ne pourra que s’améliorer durant le processus de décomposition. Paix à ton âme, Sam, brûle tranquillement en enfer.

Quelque part dans ce monde, un chien qui vient de passer subitement de la deuxième à la première place dans le classement des chiens les plus laids du monde. Ca fait réfléchir, non ? oué c klr MdR 1 clebs presk ossi lè ke… non je ne peux vraiment pas faire ça, j’abandonne.

Bon je remercie quand même Max et Laurent qui continuent à poser des commentaires de temps en temps, et à presque-lire mes billets, et je m’excuse si jamais je ne vous ai pas remonté le moral, même si c’était prévisible et prévu.

Voilà de quoi me rattraper (source) :

Blague
Quatre hommes vantent les mérites respectifs de leurs chiens. Il y a un ingénieur, un comptable, le troisième est chimiste et le dernier fonctionnaire. Pour démontrer sa supériorité, l'ingénieur appelle son roquet : "Logarithme, fais ton tour !" Logarithme trotte vers un bureau, prend du papier et un crayon et, rapidement, dessine un carré, un cercle et un triangle. Tout le monde applaudit, mais le comptable affirme que son chien peut faire mieux. Il appelle le corniaud et dit : "Calcul, fais ton tour !" Calcul court vers la cuisine et en revient avec une douzaine de biscuits qu'il partage en 4 piles de 3 biscuits. Chacun dit que c'est super, mais le chimiste dit que son chien fait encore mieux. Il siffle l'animal et dit : "Alambic, fais ton tour !" Alambic se lève, va vers le frigo, sort une bouteille de lait, prend un verre dans le buffet et y verse exactement 25 centilitres sans répandre une goutte. Tout le monde est d'accord : c'est impressionnant. Mais le fonctionnaire rigole et dit a son clébard : "Pause-Café, fais ton truc !" Pause-Café bondit sur ses pattes, bouffe tous les biscuits, lape le lait, conchie les dessins géométriques, tringle les trois autres chiens et, ce faisant, prétend s'être blessé le dos, remplit un dossier de réclamation contre des conditions de travail ne remplissant pas les règles de sécurité, réclame une pension à la sécurité sociale et rentre chez lui en arrêt de travail. Cette fois, ils sont tous d'accord : ce chien est le vrai champion ! Enfin les quatre chiens meurent dans d’atroces souffrances sous les coups de talon frénétiques de leurs maîtres, puis vient le tour du fonctionnaire et enfin du chimiste, et tout est bien qui finit bien.

J’ajoute même un petit jeu pour vous remonter encore plus le moral.

Jeu
Trouvez dans la blague précédente la partie ajoutée par mes soins.

17 novembre 2005

Hello london

Et oui c'est reparti, j'ai dors et déjà ressorti ma tenue de baroudeur globe trotter maculée de boue et de sang séché, ma machette et mon coupe ongles. A moi les espaces sauvages et les paysages authentiques, la vie à la dure en pleine nature et les luttes à mort pour la survie, tout ce à quoi la vie parisienne m’a préparé en somme.
Les petites vieilles dans le subway n’auront qu’à bien se tenir, c’est elles ou moi, il n’y aura pas de prisonniers. Gare à vous, mangeurs de gelées flasques, buveurs d’eau chaude et autres humoristes ratés, je débarque dans la place et ça va saigner, c’est moi qui vous le dis.

Londres, quand tu veux je te prends, à une seule main et les yeux bandés.
Fin de communication.

12 novembre 2005

Bilan énergétique

Bonsoir, je n'ai absolument rien à dire. Mais je trouve cela tout à mon honneur, réflexion faite. Non pas bien sûr de n'avoir rien à dire sur rien ou de rester sur ma chaise d'un air amorphe en détaillant le rideau. Pas de quoi pavoiser pour cela, on est d'accord. C'est un large morceau de tissu, de bonne facture, rouge orangé, double épaisseur selon moi, mais j'avoue ne pas être expert même si je touche un peu. Rugueux au toucher justement. Coïncidence ?
Non, ce qui est tout à mon honneur, c'est de prévenir. Là où certains individus sans scrupules n’informent en effet le lecteur qu’à la fin du manque total d’intérêt de leur billet, au cas où celà aurait échappé à certains sans doute, je préfère prendre les devants, suivi de près par l’Honnêteté et la Droiture. Voilà, lecteur au singulier, je déploie donc la puissance de mon bras pour t’avertir du péril. Après, tu es libre comme l’enthalpie, pour autant que l’on puisse considérer le concept de liberté compatible avec le principe de causalité, mais trêve de banalités.

Vous aurez sans doute noté une insidieuse référence à la thermodynamique dans la phrase précédente, et bien vous en aura pris (oui maintenant je te vouvoie). Nous allons ci-devant parler de bilan énergétique.
Considérons un système isolé, sans amis. Il est posé dans la rue, tranquille. Soudain arrive une racaille.
« Hey gros, qu’est-ce tu fous sur cette cepla ? T’as cru que c’était trop la fête ou quoi ? »
« Vas-y zinc monte toi pas la tête, je suis en train d’être là c’est tout, total respect bâtard. »
Bien sûr cette dernière réplique n’est en réalité pas prononcée par le système, et n’est ajoutée que pour représenter le ressenti de la racaille. Les voitures ne parlent pas.
Quoi qu’il en soit, considérons maintenant le même système, de nouveau isolé, mais siège baquet cette fois d’une réaction exothermique. Le système brûle, fond, craque, et finit en tas de cendres fumantes, juste bon pour la casse. Le propriétaire du système, ayant tout perdu, s’apprête à faire jouer l’assurance. L’expert arrive, inspecte la carcasse, puis repart sans un mot. Une semaine plus tard, le résultat tombe : ils ne remboursent rien. Pourquoi donc ? Usure naturelle, prétendent-ils. La voiture a certes subi des pertes énergétiques importantes, mais celles-ci se sont uniquement faites par dissipation thermique, ce qui arrive tous les jours. « Le système n’a pas été correctement isolé » peut-on lire dans le rapport d’expert, « ou bien toute l’énergie aurait encore été présente. De plus, un mal pour un bien, l’entropie a, elle, augmenté de manière tout à fait satisfaisante.» Ce qu’oublient de dire ces rapaces, c’est que quand bien même toute l’énergie aurait-elle encore été présente, l’augmentation d’entropie aurait de toute façon interdit la reconstitution de la voiture sans aide extérieure. Quand on pense que malgré toutes ces voitures brûlées, le cours de l’action Renault baisse…enfin bon, la vie, c'est comme une boîte de chocolat , on ne sait jamais sur quoi on va tomber, et des fois on tombe sur des seringues pleines de sang, et on se dit que c'est quand même pas de bol.

Quoi qu’il en soit, c’est ainsi que notre racaille réalisa son rêve et devint un héros dans la cité : il avait niqué le système.

07 novembre 2005

Ho que c'est booooooooooooooooooooooooo

Je me suis essayé au portrait aujourd'hui, à l'autoportrait plus exactement.
Tout moquerie sera évidemment réprimée dans le sang.


31 octobre 2005

Flash in the night

Voilà un prog super utile !

Edit : bug de couleurs fixé, maintenant elles sont toutes belles, toutes claquantes tout ça.







28 octobre 2005

Boycott

J'annonce que je boycotterai ce blog, et ce jusqu'à ce que quelqu'un ait donné une réponse satisfaisante à la question du billet précédent (ou que j'aie fini mon rapport de 15 pages, c'est selon). La boîte de paté frétille d'impatience, et en plus c'est facile.

Big up à la crew, Chris represents, dans la place.

26 octobre 2005

Mise en boîte

Petit interlude à caractère probabiliste.

"Ohlàlà Françoise mais moi je vous le dis, euuuuuuh, quel charognard ce banquier. Non mais attendez, pas besoin que je vous le rappelle, vous êtes RMIste, avec 3 enfants et un mari en phase terminale et... ah tiens ça me fait penser à une blague. Pourquoi faut-il donner des bains de boue aux malades en phase terminale ? Hein ? Hein ? Eh ben, pour les habituer au goût de la terre ! Ahaha, nan je déconne. Toutes ces blagues et bien d'autres dans mon nouveau pestacle hein, n'oubliez pas. Bah qu'est-ce qu'il y a Germ...euh Françoise ? Ah quel salaud ce banquier. Bon alors on récapitule, devant vous, trois boîtes, une avec 10000€ , les autres avec un photo dédicacée de moi. 10000€ hein, vous vous rendez compte ? Juste là, devant vous. Vous les voulez, oui ou non ? Si vous aussi chez vous, vous les voulez, ou si vous voulez éliminer Françoise, appelez vite au 08 xxx xxx (0.49€/min), et donnez la réponse à la question qui s'affiche en bas de l'écran, seuls les meilleurs de nos télespéctateurs auront peut-être la chance de gagner."

Question : De quelle couleur est le plus souvent le ciel ? 1) Bleu 2) Rose à pois vert.

"Bon alors Françoise ça va mieux ? Emotive hein ? Hahaha, mais faut pas avoir peur, euuuuuuuuh, je suis votre ami moi. Bon alors Françoise, faut choisir une boîte. Allez-y, n'importe laquelle des 3. Mais réfléchissez y bien hein, ce sera peut-être la seule chance de votre vie de voir une telle somme. Alors ? Celle là ? Ok, vous avez choisi, gardez bien en tête que de toute façon, quoi qu'il arrive, vous pouvez encore changer. Vous n'êtes pas encore condamnée à la pauvreté. Haha, mais non, je rigole. Oui ? Allo ? Ah, c'est encore toi, ordure ? (chuchote) C'est le banquier. Oh salaud ! Oh non, c'est pas vrai ! Mais vous êtes un monstre, Monsieur ! Je ne vous salue pas, Monsieur. [clac] Bon alors ma vieille Françoise, je suis vraiment dégouté. Non, vraiment, j'ai mal, je souffre. Permettez que je vous masse les épaules. Voilà ce que le banquier m'a dit, l'ordure : soit 100€ tout de suite, soit il enlève une des deux autres boîtes, qui ne contient pas les 10000€. Prenez votre temps bien sûr, on est pas pressé, on est en famille, Françoise. Et vous chez vous, si vous possèdez la réponse à la question, il est toujours temps d'appeler le 08 xxx xxx (0.49€/min), on m'informe qu'il y a très très peu d'appels ! C'est tout bénef pour vous ! Tout est encore jouable. Alors Françoise ? On élimine une mauvaise boîte ? Et les 100€, non ? 100€ qui vous passent sous le nez comme ça ? Ca vous rembouserai votre trajet ça, non ? Bon bon, très bien, on vire la boîte, euuuuuuuuuh, c'est vous qui voyez. Voilà. Bon restent deux boîtes, une avec un sublime photo de moi, l'autre avec 10000€. Vous pouvez maintenant changer d'avis, Françoise, c'est vous qui décidez. Alors ?"

Oui, alors ? Que feriez vous dans la place de notre candidate ?
1) Garder sa boîte
2) Changer de boîte
3) Plonger un cran d'arrêt dans le coeur d'Arthur, puis le vider comme un poisson et danser sur ses entrailles.

Justifiez vos réponses, le premier à répondre correctement gagne une boîte... de paté !

20 octobre 2005

MEURTRES AVEC BARBARIE : LE DOSSIER INTERDIT (CHRIS VS LA BUREAUCRATIE TOME 1)

Préface

Loin de moi l’idée de vouloir entretenir quelque mythe que ce soit à propos de la bureaucratie et des fonctionnaires de la poste ou d’ailleurs. Pour prouver ma bonne foi, je déclare cette série de billets placée sous le signe de l’honnêteté intellectuelle et de la rigueur journalistique. Voici donc les faits bruts.

Le ciel d’un gris poussière et suie s’étendait à l’infini au dessus de la ville et les quelques rayons de lumière fatigués qui arrivaient jusqu’au sol n’apportaient aucune chaleur. L’Ecole se dressait devant moi, béton parmi le béton. Sans doute l’architecte avait-il voulu égayer la façade en y faisant tailler cette fresque, mais j’avais pour ma part du mal à établir un lien logique entre ces braves gens langoureusement étendus dans leur plus simple appareil et la gloire que les Télécommunications répandaient indubitablement sur le monde. Un vrai malade cet architecte. Imaginez un lieu où toutes vos peurs deviendraient réelles. Un lieu où le hall d’entrée se situerait à l’étage 2, un lieu où l’étage 5 d’un bâtiment correspondrait directement avec l’étage 1 d’un autre. Nombreux furent ceux qui tentèrent de sortir des chemins connus, les fous. Beaucoup ne revinrent jamais , mais peut-être étaient furent-ils les plus chanceux. Les survivants revenaient décharnés, leurs vêtements en lambeaux, et n’étaient plus jamais les mêmes. On les soignait bien sûr, on reconstruisait ce qui pouvait l’être, mais quelque chose en eux était mort. Leurs regards fixes portaient bien au delà du monde qui les entourait. Ils en avaient trop vu. Après quelques temps, certains arrivaient de nouveau à effectuer des actions simples, et même à porter des petites charges. Mais aucun ne parlait plus jamais. Des rumeurs parlaient d’affreuses créatures vivant dans les entrailles de l’Ecole, de sacrifices humains au dieu « Provo », ou même de practices de golf sataniques, mais ceux qui tenaient à leur santé mentale se gardaient bien d’aller vérifier. Voilà donc l’endroit où j’allais donc pénétrer. Cerberus, le sympathique vigile, inclina la tête à la vue de la carte d’étudiant VIP que je lui présentais, et reprit avec un air de délectation le passage à tabac d’un première année, sans doute pas assez prompt à sortir sa carte. Sélection naturelle, me dis-je avec un léger sourire. A la fin, il ne devait en rester qu’un. Mais déjà mes pensées étaient tournées vers une autre direction. Aujourd’hui, j’allais engager une lutte à mort avec un ennemi d’une toute autre envergure. Aujourd’hui, j’allais affronter Franzou, le Maître des Paperasses. Tout en gravissant le large escalier de marbre blanc, j’essayais d’envisager toutes les solutions, pour maximiser mes chances de survie. Franzou était du genre retors et minutieux, spécialiste des coups portés de façon chirurgicale, et il adorait faire souffrir. Issu d’une longue tradition de bourreaucrates, il l’avait perpétuée et enrichie de nouvelles trouvailles sadiques d’une cruauté infinie. C’était du suicide. Ma seule chance était de le prendre par surprise. L’égorger avant qu’il s’aperçoive de ma présence, le regarder se noyer dans son sang puis m’en asperger en piétinant frénétiquement son cadavre encore chaud. Bon plan. Il fallait que ça marche. Sixième étage, la tension devenait oppressante. Tout un couloir à traverser, chaque porte ouvrant sur un monde de lamentations et de tortures sans fin. Mes papiers tirés au clair, j’avançais, sans un bruit. Au loin, l’antre de la bête se dessinait, ses contours encore flous. Progressant toujours dans la pénombre, mon pied butta sur quelque chose. Un corps, atrocement mutilé. Prisca. Ils me le paieraient ! Mais pas maintenant, pas comme ça. Le temps me fuyait entre les doigts, et j’avais une mission à accomplir. Oubliant ma douleur, je repris ma lente progression, m’enfonçant toujours plus dans la pénombre. A quelques décifurlongs du bureau satanique de la bête, une odeur méphitique emplît l’air. Il était là. Par chance, je pouvais maintenant le voir, sa porte était ouverte. Cela me permettrait de lui sauter à la gorge sans avoir à m’annoncer en défonçant la porte. L’espoir grandît dans mon esprit, mais pas au point de supplanter la peur. J’avais l’estomac noué. Je marquais un dernier arrêt dos au mur, à coté de l’entrée, le temps de rassembler mon courage. Et c’était parti. D’un bond, j’étais au centre de la pièce, mon dossier à double tranchant prêt à émincer du Franzou. Mais rien, personne. Quelle était donc cette diablerie ? La porte claqua derrière moi, et il était là, comme né de l’obscurité même, arborant un air plus cruel que jamais.

« Tu n’aurais pas dû venir, Chris. Houhou, grand fou que tu es ! Tu vas souffrir mille morts, mon coquinou, et personne ne pourra rien pour toi.

- Arrière, créature. Je suis venu pour te faire expier tes crimes passés, et je jure par Le Monster Daron que tu les expieras. Tu imploreras mon pardon dans ton dernier râle.

- Ouhlàlà mais que tu es agressif, mon chou. Crois moi, j’en ai fouetté des plus coriaces que toi. Implore ma pitié.

- Tu sais où tu peux te la mettre ta pitié ?

- Viens me l’y mettre, je t’en prie.

- Nous ne règlerons pas cela par les mots. En garde ! »

Dans un feulement rauque il se jeta sur moi, toutes griffes dehors. Mais j’avais prévu la manoeuvre. D’un coup de pied bien placé je prolongeais sa course jusqu’au mur sur lequel il vint s’écraser. Il se releva avec un hurlement de folle rage, mais déjà j’avais manœuvré pour renforcer ma position. Mon dossier de demande de dossier fendit l’air pour s’écraser là où s’était trouvé son crâne une seconde plus tôt. Il était rapide, et furieux qui plus est. Il me fallait gagner rapidement, ou je sentais que j’aurais le dessous. Tout crocs, griffes et écailles, il lança une nouvelle charge, puis une autre. Mon dossier virevoltait dans l’air, parant tant bien que mal les coups rageurs qu’il tentait de m’asséner. Une douleur lancinante au bras gauche se fît soudain sentir : il m’avait planté une griffes dans la chair. C’était le moment de tenter une manœuvre folle, ou périr. Au lieu d’essayer de m’éloigner comme il s’y attendait, je me jetais à corps perdu sur la bête, dans une étreinte finale. D’un coup sec, mon dossier de demande de dossier de demande de bourse pénétra dans sa gorge, libérant un torrent de sang sombre dans un craquement. Je pouvais lire la terreur dans ses yeux cruels, il se débattait, tentait de hurler, mais déjà sentait la vie l’abandonner.

« Rendez-vous en enfer, Franzou. »

D’un coup sec, j’achevais de séparer sa tête de son corps. C’était fini. Je me dirigeais vers sa réserve secrète, prendre ce que j’étais venu chercher. Ma bonne vieille demande de demande de bourse émoussée était désormais inutile. Elle m’avait bien servi, mais j’avais maintenant entre mes mains maculées de sang une arme incroyablement plus puissante. Seules quelques unes avaient survécu à la grande destruction qui avait précédé notre ère, et celle là reposait entre mes doigts. Une demande de bourse. Avec cette arme, rien ne pourrait m’arrêter. J’étais invincible ! Mais une douleur dans mon bras gauche vint me rappeler à quel point j’étais passé près du désastre. Ne jamais baisser sa garde. Quelques libations avec le sang tiède de mon ennemi, et je repartais vers des lieus plus cléments. Etait-ce la fin ? Seul Be-sak’ le Grand aurait pu le dire. Du moins était-ce une FIN


Bientôt dans la même collection : MASSACRES ET ATROCES MUTILATIONS : LA GRANDE QUESTE DU RIB (CHRIS VS LA BUREAUCRATIE TOME 2)

16 octobre 2005

Bonjour

Ou bonsoir. Eh oui, me revoilà, par pur humanisme. Il se trouve en effet que de nombreux lecteur n'ont pour seule raison de vivre que mon blog. Etant donné que je tiens à eux, même à Max, je me vois dans l'obligation de produire du billet.

Ce qui m'amène ce soir, outre mes profondes qualités humaines, est le coût de développement des sites web. J'ai en effet longtemps jugé ceux-ci trop chers, mais aujourd’hui, j’ai changé de point de vue. Ayant moi-même taquiné du site en Flash aujourd’hui, plusieurs choses me sont venues à l’esprit. Tout d’abord, Ô surprise inexistante, les développeurs sont des vrais gorets. Vas-y que je te truande à tout va, je j’utilise toujours la solution la plus moche et qui produira le code le plus illisible possible, tout en créant un fichier source par élément à afficher, pour toujours moins de clarté. Et le pire c’est qu’à la fin ça marche, plutôt bien même, mais c’est tout de même très lourd à modifier. Deuxième pensée, en fait, je vais bien les mériter, mes 550~600 €. 6-7h de boulot aujourd’hui, et j’en suis à la moitié environ. Certes ça fait cher de l’heure, mais le tarif n’est tout de même pas délirant. (à mon avis un flashouilleur pro coûte largement autant). En fait, quand on programme pour soi, on ne compte pas vraiment le temps passé, et on a donc tendance à trouver exorbitants les tarifs pratiqués par les créateurs de sites. Mais au final, si je mets 50 heures à créer un vrai site bien abouti, bien codé, bien joli, pourquoi ne vaudrait-il pas ses 50 heures ? (et même à 20€ de l’heure, ça fait beaucoup). Moralité : merci à la Junior-Entreprise de télécom, merci à mes années de flash, et à moi la Xbox 360, payée en une journée !

09 octobre 2005

Discussion à fort caractère philosophique

On a joué aux cons. Qui a gagné ?

max dit :
je ne veux pas travailler....
max dit :
je ne veux pas déjeuner
Chris dit :
c cool
max dit :
je veux seulemenet oublier
Chris dit :
non vraiment
Chris dit :
laissez brûler les ptits papiers
Chris dit :
papier de riz ou d'arménie
Chris dit :
qu'un jour ils puissent
Chris dit :
papier maïs
Chris dit :
vous rechauffer
max dit :
papier glacé
Chris dit :
non
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si
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non
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max dit :
j'ai gagné
Chris dit :
non
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si
Chris dit :
non
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si
max dit :
j'ai gagné
Chris dit :
bon ok t'as gagné
max dit :
bien

07 octobre 2005

Et pourtant c'est pas le Texas...


Ah, la Floride ! Ses plages, ses camps de vieux, son soleil généreux. Et ses justiciers anonymes. Le prix Nobel en puissance Jeb Bush, frère du bien aimé George W, et gouverneur éclairé de l’état de Floride, a en effet décidé de ratifier la loi permettant à ses administrés à faire usage de leur arme dans les lieux publics en cas de ‘menace’, l’interprétation du terme menace étant laissée à la discrétion de l’honnête citoyen. La différence avec la légitime défense ? Dans le cas de la légitime défense, l’utilisation de l’arme n’est qu’un recours extrême toléré seulement lorsque toutes les solutions, la fuite par exemple, se sont avérées inefficaces. Au contraire, la nouvelle loi permet de tirer n’importe quand, pourvu qu’il y ait ‘menace’. Que dire, sinon bravo ? Le bon citoyen Américain, l’ami du Bien, se voit enfin, petit à petit, muni des outils nécessaires à l’élimination des agents du Mal, et à l’augmentation de sa sécurité personnelle. Bien sûr, il y aura des dégâts collatéraux, du bitume moucheté de cervelle pour un regard louche et des noirs tués dans le doute, mais on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs. Prévenantes, les autorités ont toutefois commencé à largement informer les touristes, afin d’éviter tout réflexe de survie malheureux. Première précaution, marchez toujours avec les mains bien en vue, de préférence sur la tête, et évitez les passages sombres. Adoptez un sourire niais mais pas trop, et évitez tout mouvement brusque. Bien sûr, arborez toujours un tshirt ou une casquette ornés du drapeau américain ou du logo de la NRA. Et évitez enfin le plus possible la proximité des autochtones, et surtout ne leur parlez jamais. Si vous respectez toutes ces précautions, vous aurez des chances non négligeables de survivre, pour rentrer ensuite raconter le combat Python vs Alligator auquel vous aurez assisté dans les Everglades.

Y’a pas à dire, ils ont 10 ans d’avance.

05 octobre 2005

BD

Inspiré par cet excellent site, j'ai créé une petite BD vite fait (enfin vite fait...).
Oui je sais c'est moche, mais je sais pas faire mieux !

[clic pour agrandir]

PS : je n'expliquerai pas, je déteste expliquer mes blagues.

03 octobre 2005

Les cons

On a beaucoup exagéré les cons. Les pires horreurs ont été dites sur eux, parfois inspirées de faits réel, peut-être, mais des faits amplifiés, déformés dans le seul but de calomnier et de discréditer le con. Mais le con n'est pas si facile à cerner. Il échappe la plupart du temps à la caricature, pour mieux sauter dedans à pied joints quand il sent son heure venir. Il donne dans le subtil, le flûté dirais-je. En véritable artiste, il surprend le spectateur, le ballote, l'emporte au fil de son oeuvre de dentelle et de soie, toujours guidant mais jamais forçant. Voilà donc le con, amusant et attendrissant aussi. Tant mieux d'ailleurs, ne dit-on pas qu'on est tous le con d'un autre ?

Mais le sujet qui m'amène aujourd'hui est quelque peu différent. En un temps tourmenté, au crépuscule du monde, vivaient les premiers cons. Et la vie n'était pas rose pour eux. Dans ce monde naissant, rongé par d'acides pluies et des vents mauvais, la vie des cons était un combat de tous les instants. Des créatures vivant sur cette terre hostile, ils ne savaient pas grand chose. Quelques informations glanées à droite et à gauche bien sûr : la plupart des bestiaux avaient des becs, des griffes et des crocs énormes, en plus d'afficher un penchant certain pour l'étripage déchiquettation. Pas de quoi écrire un bouquin toutefois. C'est sans doute cette méconnaissance profonde du milieu qui permit l'enchaînement dramatique d'évènements que je m'en vais vous compter.
Une nuit noire et froide comme les autres, le village des cons dormait d'un sommeil profond. Aucun guet, aucune barrière, aucun fossé ou autre ne séparaient le village du monde hostile et inconnu à l'extérieur, mais dans un village de cons... Sous la clarté blafarde de la lune se mouvaient dans un silence relatif deux silhouettes massives, errant parmi les yourtes en peau de bouquetin. Deux orques. Ils flairaient l'air de leur groin, semblaient chercher quelque chose dans la pénombre. Un bruit mat, bientôt suivi d'un second virent troubler le silence. Puis plus rien. Ce n'est qu'au lendemain que la tribu réalisa l'horrible vérité : on avait enlevé le couple Dugland.
Par manque de chance, les Dugland ne furent pas dépecés par les orques. Ceux-ci agissaient en effet sous les ordres d'Evilos, le mal absolu. Les Dugland furent torturés longtemps, très longtemps. Une éternité. Ils perdirent toute humanité et tout souvenir de leur vie passée, leur âme corrompue à jamais. Ils furent ensuite élevés comme du bétail, se multipliant à foison pour constituer une armée qui aurait dû rentre Evilos maître de la Terre plein-Centrale. Pour l'anecdote, Evilos fût vaincu par un nabot alcoolique et boiteux. Mais la race créée subsista. Elle apprît à jouer du Tam-tam, à faire de la télé, et plein d'autres choses intéressantes. Ainsi étaient nés les gros cons.

Si le con fait dans le fil de soie, le gros con fait plutôt dans le câble d'amarrage, ou dans le hauban. Que ça passe ou pas, il s’en cogne, il élargit, il défonce, à la Neandertal. Et c’est avec ce genre de gros con que j’ai fait connaissance ce matin, par bruit interposé. En effet, à 2h30, poussé par une pulsion primale sans doute, notre gros con sort le Tam-tam (oui il faut suivre, j’ai dit qu’ils jouaient du Tam-tam). Bon, patience, ça va passer. Un lundi matin à 2h30, personne n’est con au point de faire du bruit comme dix en résidence bien longtemps. C’était sans compter le très haut niveau de…cette forme de vie. Surentraîné le gars, un vrai champion du monde. 35 minutes, qu’il a tenu. Moi aussi d’ailleurs, puisque quand la musique s’est arrêtée, j’étais dehors en pyjama pour essayer de localiser la source. La prochaine fois peut-être. Merci Evilos !

27 septembre 2005

SPAM

Vous avez peut-être constaté que l'ajout de commentaires ne peut désormais plus se faire sans avoir préalablement recopié à la main un code, ceci pour empêcher le SPAM dont je suis de plus en plus victime de prendre des proportions.

7 messages à la con en moins de 30 minutes, ça risque de vite dégénérer. C'est là qu'on regrette de ne pas avoir un petit réseau de PCs zombies sous la main pour DDoSser à l'ancienne les sites vantés par ces messages de merde.

Voilà, désolé pour le désagrément, mais de toute façon vos commentaires n'étaient pas si intéressants.

Les dangers de la rentrée...

...ou peut-être des vacances ?

Voilà donc un nouvel article de ma grande série à thème "les dangers de...", série d'investigation socio-psychologique inspirée de faits réels.

La rentrée engendre de nombreux désagréments à l'étudiant moyen, dont la reprise des cours, qui n'est pourtant que la partie visible de l'iceberg. Une somme de petits tracas viennent gâcher la vie paisible et harmonieuse de l'étudiant gracile et alerte, aimant gambader dans la nature généreuse s'épanouissant dans de ce trou de verdure où chante une rivière accrochant follement aux herbes des haillons d'argent, où le soleil de la montagne fière luit, ce petit val qui mousse de rayons. (alors, ça vous la coupe hein les synesthètes des mes deux). Parmis ces petits tracas, le réveil matinal. Plus moyen de dormir tranquille le matin ! On dort toujours, mais avec un sentiment de culpabilité. Un vrai drame des temps modernes.
De plus, du fait du manque d'entraînement babyfootbalistique durant les vacances, nombreuses sont les mains redevenues aussi faibles et aussi peu cornées que celles d'un nouveau né. Les ampoules et autres arrachements cutanés sont alors nombreux, et donc les arrêts pour cause d'inaptitude à l'utilisation de l'outil de travail.
Je me suis vite réacoutumé aux pates à l'eau par contre, c'est comme le vélo...

Pour conclure je dirais donc qu'ayant constaté que les chinois en master of science avec lesquels je partage un cours d'électronique numérique ne savent pas ce qu'est un Pentium, je peux affirmer avec certitude que la Chine est un pays sans avenir.

Si vous avez apprécié ce billet ne prenez pas la route.

23 septembre 2005

M6, NRJ, une certaine idée de la qualité


S'il y a bien une chose qui m'énerve, qui me donne même parfois une irrépressible envie de massacre, c'est bien le raccourcissement de morceaux de musique dans le but de pouvoir placer plus de pub, technique infâme que pratiquent sans vergogne NRJ et M6, et sans doute d'autres.

Quelle idée aussi d'écouter NRJ, radio dont la particularité est de diffuser plus de pub que de musique (et j'exagère à peine !) ? Eh bien à l'époque, j'étais jeune, j'étais fou, mes cheveux volaient au vent. Et je croyais que quand un morceau passait à la radio, il passait entièrement. Alors bien sûr, je ne parle pas des animateurs élevés aux hormones qui se permettaient souvent de gâcher le début et la fin des chansons voire plus, ce qui en soit est déjà assez insupportable (mais le concept même d'animateur radio m'est insupportable en fait), mais bien de morceaux entiers de chansons enlevés, sans doute pour maintenir le quota de chansons passées tout en passant plus de pub. Les ladres accusaient sans doute déjà une certaine expérience de la chose à l'époque, puisqu'il faut reconnaître que les coupures étaient en général bien faites. Ne connaissant les morceaux par leur biais, je me laissais berner, innocent que j'étais ! Mais le subterfuge a ses limites. J'ai bientôt découvert qu'aux heures de faible écoute (ou la pub est moins chère donc), les chansons avaient des passages entiers en plus ! Imaginez Solaar pleure par exemple, et bien aux heures de grande écoute ils se permettaient rien moins que de l'amputer de son dernier couplet, enlevant là une grande partie du sens et de l'intérêt de la chanson, mais permettant à Auchan de se payer 35 secondes de "temps de cerveau" en plus. Dans la tribu de Dana, c'était encore plus vicieux et insupportable : ils enlevaient des phrases quasimment au hasard, sûrement celles qui permettaient de faire le meilleur "collage"...et j'en passe.

Dans la même veine, j'ai il y a peu eu le bonheur de petit-déjeuner devant M6, au moment ou passait une émission assez minable dont je n'ai pas retenu le nom. Le principe ? Faire appeler un numéro surtaxé. Leur couverture ? Une émission diffusant des clips. Bien sûr, nul besoin de ces deux animateurs microcéphales dans une émission de clips, une diffusion continue suffirait largement. Et oui, mais il faut bien escroquer le pigeon, il ne va pas se plumer tout seul. D'où donc les deux animateurs ultra lourds, dont la seule tâche consiste à convaincre par tous les moyens possibles le télespectateur d'appeler un numéro grassement surtaxé pour gagner une somme mirifique... 5 min de bassinage entre chaque clip à ce que j'ai pu voir, mais je ne pourrais pas être formel, n'ayant pas tenté de regarder plus d'un "intermède". Et le clip justement, parlons-en. Il s'agissait de l'excellent clip de Tripping, de Robbie Williams, que je conseille à tous rien que pour le bébé qui chante. Eh bien M6 nous a généreusement permis d'en voir 2min30 sur un peu plus de 4 min ! Retour au plateau en plein milieu de la chanson, et les animateurs en mode ultra-foutage-de-gueule qui enchaînent comme si le clip finissait de cette façon.

La pub oui, à condition que ça reste un moyen pour proposer du contenu de qualité plutôt qu'un but pour lequel on sacrifie cette même qualité.

19 septembre 2005

Le progrès...

La sortie de Windows Vista approche, et déjà de nombreuses critiques à l'égard des ressources probablement demandées par l'OS fusent. 1 Go, voire 2 de RAM ? 3 Ghz ? Une carte graphique avec au moins 128 Mo ? Mais c'est un scandale ! Ou pas.

Cette config musclée est vivement conseillée pour ceux qui voudront utiliser la nouvelle interface avec transparence et effets dans tous les sens, ce qui ne sera pas obligatoire. Mais il me semble normal que l'interface d'un système d'exploitation évolue avec le temps pour devenir plus agréable, même si ceci ce fait au prix d'un demande en ressources plus forte, celle-ci accompagnant l'évolution du matériel. Certes il existe des émules de la bonne vielle barre grise et des boutons carrés, arguant souvent de l'inutilité des effets graphiques modernes. Mais il y a bien longtemps que l'informatique a dépassé le statut de simple outil. Et de plus, qu'est-ce qui empêche un outil d'être fonctionnel tout en étant agréable à l'oeil ? Franchement, je soupçonne beaucoup des gens décriant le "style playmobil" de faire preuve d'une nostalgie déplacée ou de le faire pour suivre le troupeau. Bien sûr chacun ses goûts, et certain n'aiment tout simplement pas, mais j'ai du mal à croire que parmis tous les thèmes existants seul le thème win98/IceWM trouve grâce à leurs yeux.

L'aspect de qualité visuelle n'est pourtant pas à négliger, que ce soit pour l'interface utilisateur d'un système d'exploitation ou pour de nombreux objets de la vie courante. Question de marketing ? C'est sûr, MS aurait du mal à vendre un Vista sans amélioration de l'interface visuelle, étant donné que c'est la première chose que l'utilisateur voit, au même titre que fiat a eu du mal à vendre sa multipla (dont le design avait pourtant remporté le premier prix du festival de peinture à la bouche de Trouville). Mais ce n'est pas à mon avis la seule raison. Il est quand même beaucoup plus plaisant, à fonctionnalités égales, d'utiliser une jolie interface avec des effets graphiques aguicheurs qu'une interface minimaliste, moche et grise. C'est de toute façon le sens du progrès, des interfaces de plus en plus jolies avec toujours plus d'effets pas toujours utiles, mais augmentant l'agrément d'utilisation.

C'est bien beau tout celà, il va falloir racheter une machine monstrueuse pour en profiter...à quoi bon toute cette puissance ? C'est une des choses que je rencontre souvent en commentaire d'annonces technologiques... l'ADSL 2, le VDSL etc... pourquoi faire ? Les double core et plus, les gigaoctets de RAM, les diques durs de 300 Go et plus...il y a toujours quelqu'un pour sortir que ça ne sert à rien. Pour l'anecdote, la vendeuse de la boutique dans laquelle j'avais acheté mon disque dur de 300 Go (pas très répandu à l'époque) m'avait demandée très étonnée ce que je pouvais faire de tant de capacité. J'ai rempli le disque depuis. Le fait est que le matériel répond aux besoins des logiciels, qui exploitent la puissance supplémentaire disponible pour offrir des possibilités jusqu'alors inconnues, et qui se mettent à nécessiter plus de ressources matérielles pour un fonctionnement souple, etc... Jamais depuis le début des progrès du matériel informatique ceux-ci ne se sont révélés inutiles, ils ont toujours été exploités pour offrir des contenus plus riches à l'utilisateur, je ne vois pas pourquoi cela changerait. Microsoft, avec ses spécifications élevées (pour utiliser les options les plus gourmandes) ne fait au final que suivre la tendance du secteur et exploiter les possibilités offertes par la puissance du matériel prévisible à la sortie de Vista.

Il est bien loin le temps où Bilou nous prédisait que 640 kilo-octets de mémoire vive suffiraient à chacun.

16 septembre 2005

Le blog, la vie.

Encore une preuve qu'une activité à première vue anodine peut, sous certaines conditions, se transformer en une véritable addiction dévastatrice. L'histoire que je m'en vais vous conter est celle d'un drame, un drame humain. A ceux qui seraient tentés d'esquisser un sourire, pensez qu'une telle histoire aurait peut-être pu vous arriver. Elle est peut-être déjà arrivée près de chez vous, à un ami, un proche, ou un cousin éloigné. Nul n'est à l'abri. Tout le monde est susceptible, un jour, de devenir un geek.

Après cette mise en bouche pour le moins alléchante, j'ai maintenant le plaisir de piétiner vos espoirs les plus légitimes. Non, cette histoire ne sera pas intéressante, drôle, ou distrayante. Ceci est un blog. Je suis là pour raconter ma vie, vous pour perdre du temps.

Et c'est précisément à cet endroit que l'histoire devient cocasse. Ah non, pas là en fait. Un peu plus loin peut-être, qui sait ? Mais là, non, c'est sûr maintenant. Figurez vous donc, puisque après tout je suis bien là pour raconter ma vie, que j'eus hier soir l'insigne honneur de profiter de l'hospitalité légendaire de Max. Couverture du chien, moquette pour m'étendre, rien n'était trop beau pour moi, et c'est ainsi que je m'apprêtais à passer une nuit des plus agréables, bercé par les douces sonorités nasales de Max. Bien sûr, Max dira sans doute que rien, sinon peut-être la stupidité légendaire des mathématiciens, n'égale ma mauvaise foi, mais Max est comme ça, on ne le changera pas. Sacré Max.

Vous l’aurez compris, les conditions optimales de sommeil étaient réunies, et je sombrais bientôt dans les bras de Morphée. Des songes que je fis alors ne subsistent que de vagues souvenirs nimbés des brumes de l’oubli.[1] Seul un souvenir clair me restait en fait au réveil, un souvenir assez traumatisant pour avoir trouvé le chemin de ma conscience. J’avais rêvé que je bloggais. Mon moi onirique, après avoir vécu toutes sortes d’aventures presque aussi extraordinaires que dans ma vraie vie, les postait simplement sur son blog.

La faute peut-être la trop forte concentration d’Ensimag-men à l’anniversaire de Laurent, ou au jus de pomme assez corsé, mais, ne nous voilons pas la face, ces éléments n’auront jamais été que des facteurs déclencheurs. Et oui, je vous avais prévenus, cette histoire est celle d’un drame humain. Mais que faire ? Arrêter de blogger ? Ce serait vraiment dommage au vu de l’extrême qualité de ce billet. Alors c’est simple, j’assume. Et que celui qui n’aurait pas fait des rêves horribles après avoir mangé des toasts préparés par Sophie me jette la première pierre virtuelle.

[1] Oui c’est beau.

Faites un geste : pour que la méchanceté sur ce blog entretenu de manière bénévole reste totalement gratuite, envoyez vos dons ici.

14 septembre 2005

Age of Empires III démo

Eh oui, la démo est sortie et disponible en ligne ici.

Etant donné que ce n'est qu'une démo, et qui plus est sortie bien avant le jeu lui-même, difficile de se faire une idée correcte du jeu. On pourrait même presque parler de bêta-version, tant les défauts et bugs sont nombreux. Voici toutefois quelques remarques :

Les graphismes : leur objectif étant rien moins que de créer le plus beau jeu PC du moment, on peut que pour l'instant c'est raté. L'eau est magnifique, mais le reste ne suit pas. Les textures du sol sont assez pauvres, ça manque de détails, bref pour l'instant on est loin, très loin de la qualité d'un Far Cry par exemple. La preuve, le jeu tourne avec tous les réglages au maximum de façon correcte sur mon PC. Mais il faut garder en tête que la démo fait 350 mo, ce qui ne laisse pas énormément de place pour de grosses textures., et qu'en outre beaucoup des screenshots trouvables sur le net sont nettement plus beaux que ce que l'on peut obtenir avec cette démo. A voir donc.

Le gameplay : ça ressemble beaucoup au II, l'interface est pour l'instant assez mal faite mais c'est provisoire. Les unités, si l'on fait abstraction des bugs, ne se comportent pas trop mal, il y a quelques nouveautés pas mal comme la Home City, je ne peux pas en dire beaucoup plus vu le peu de parties jouées.

Conclusion : le jeu s'annonce sympathique, espèrons juste que les ajustements à faire seront bien faits, car en l'état actuel des choses AOE III est loin d'être abouti.

11 septembre 2005

Le danger des révisions intensives

En cette chaude après-midi de novembre septembre, je m'étais attelé à la difficile tâche consistant à réviser sur mon lit, les yeux fermés pour une meilleure concentration. Après une phase de sommeil profond passée à vérifier la somme de connaissances accumulées depuis le début de mes révisions, voilà que je sortais quelque peu de ma torpeur révisatoire et gagnais l'état de semi-conscience du monde matériel m'entourant caractéristique des réveils difficiles. Diagonalisant mentalement des matrices à foison, je décidais de prolonger un peu la sieste afin sûrement de finaliser ma démonstration mentale de la conjecture de Poincarré, bercé par le son de la pluie heurtant le toit.

Mais soudain, le son se transforme, comme mélangé à un bruit de scie circulaire puis décroissant jusqu'au néant. Etrange, je ne sens plus mes membres. La sensation a disparu en même temps que les sons. Une seconde je sentais mes doigts appuyés sur mon bras, la suivante plus rien. Pas de panique, je n'ai qu'à bouger un peu les bras pour m'apercevoir que ce n'est qu'une illusion. Et c'est parti pour un déplacement de bras. Mais rien, aucune sensation de mouvement, aucun résultat. Moi qui croyais avoir maîtrisé le mouvement du bras au cours de ces 20 dernières années...je suis paralysé. Non, je dois rêver. Rêver ? Non, ça ne ressemble pas, mais pas du tout à un rêve. Je suis conscient, maître de mes pensées, et je commence à être assez stressé. J'essaie de parler, mais rien, aucun mouvement, ni de la langue, ni de la bouche, tout est parfaitement immobile. Aucun muscle ne répond. Ah si...je peux contrôller ma respiration ! Pas vraiment génial pour appeler à l'aide, mais c'est toujours ça. Et la pensée me revient...je sais ce que je suis en train de vivre. J'avais lu ça il y a quelques temps je ne sais où, sans y prêter vraiment attention. La paralysie du sommeil. C'est un phénomène qui intervient au réveil, au moment où l'on est ni vraiment endormi, ni encore réveillé. Un bruit provoqué par mon frère, et tout revient en un instant. Débloqué, et vraiment réveillé.

En fait, tout s'est passé comme si mon cerveau était entré dans un état de semi-sommeil, en désactivant la fonction de contrôle conscient des muscles et des sensations, tout en ne désactivant pas totalement la dite conscience. Rétrospectivement je peux affirmer que je n'étais pas totalement conscient durant l'évènement, l'idée d'ouvrir les yeux par exemple ne m'ayant par exemple pas traversé l'esprit, mais je me croyais malgré tout parfaitement conscient et réveillé. C'est vraiment quelque chose de très étrange à vivre, ceci malgré le fait que je n'ai pas été sujet d'hallucinations, comme celà peu parfois arriver durant la paralysie du sommeil.

Combien de temps la chose a-t-elle duré ? Très difficile à estimer, mais je dirais entre quelques secondes et quelques minutes, ce qui est largement suffisant à mon goût.

Et bien sûr, consulter wikipédia pour tout renseignement supplémentaire.

07 septembre 2005

Passage de TALC

Delenda cartago, disait Caton l'ancien. Loin de moi bien sûr l'idée de le contredire, mais l'idée me semble tout de même un peu réductrice.

Cette introduction, il est vrai quelque peu surfaite, me permettra néanmoins une transition tout à fait bienvenue. La voilà donc :

En parlant de Rome toujours, j'ai aujourd'hui découvert un fait qui, dirait Dumbledore, avait jusqu'alors échappé à l'extraordinaire puissance mon esprit incroyablement génial et ô combien supérieur, et de loin, à tout autre existant, ayant existé ou susceptible d'exister dans un futur même lointain, capable de raisonnement d'une telle complexité que seuls les plus grands esprits pourraient, quoi qu'avec une grande difficulté, mesurer l'étendue de cette complexité.
Mais quelle a donc été cette révélation ? Eh bien, lors d'une de mes tribulations révisatoires sur Hardware, j'ai appris que le nom Nero Burning Rom était un subtil jeu de mot, faisant référence au fait que l'empereur Néron avait brûlé Rome. D'ailleurs l'icône est paraît-il un espèce de collisé en feu (je n'ai pas le soft, et je n'ai pas envie de regarder sur google, d'où le conditionnel).

Dingue quand même ! Enfin bref, je ne l'avais jamais réalisé. Comme quoi, on en apprend tous les jours !

Quel rapport avec le titre ? Et bien, sachez que TALC est l'accronyme (et non pas le sigle, bien sûr) de Truc A La Con.

06 septembre 2005

Le sens de la vie, l'univers et tout le reste...

...voilà exactement de quoi ce billet ne parlera pas, la réponse étant évidemment 42.
Autrement plus complexe est la question suivante :

"On a deux enfants dont un garçon, quelle est la probabilité que l'autre soit une fille ?"

1/2 ? Non. 2/3.

Certes le problème n'est pas nouveau, mais je me permets tout de même ce billet, ayant rencontré une vigoureuse résistance après en avoir exposé la solution, aussi bien dans ma famille que sur Hardware.

Démontrons tout d'abord la chose :

Le raisonnement est tout simple : étant donné qu'il y a un garçon minimum, on a 3 permutations possibles : FG GF GG, équiprobables, dont deux comportant une fille. Résultat : 2/3.

Ah oui mais non ! Si on raisonne en terme de combinaisons (doublets où l'ordre ne compte pas), ça ne marche plus ! Deux cas, FG, GG, et donc une probabilité 1/2. Erreur ! Terrible erreur ! Les combinaisons ne sont pas équiprobables, je dirais même plus, FG est deux fois plus probable que GG, nous sommes ramenés au cas précédent.

Interprétation :

Comme vous avez pu le constater, durant le raisonnement précédent je n'ai pas pris en compte d'ordre chez les enfants, et pour cause, il n'y en a pas. Si l'on avait posé la question en précisant que le garçon est l'ainé, la réponse aurait bien sûr été 1/2. Comme on me l'a d'ailleurs gentiment fait remarquer, "le sexe d'un enfant ne dépend pas de celui des enfants précédents". Mais là n'est pas la question ! Le résultat provient du fait justement qu'aucune information concernant l'ordre d'arrivée des enfants n'est donnée.

L'énoncé :

Beaucoup reprochent à l'énoncé d'être équivoque, et par là même de rendre valides les deux solutions, 1/2 et 2/3, selon la manière dont on comprend la chose.
Il est vrai que l'énoncé est conçu de manière à induire en erreur le lecteur, en lui faisant comprendre plus qu'il ne lui a réellement été dit. Tiens ? Des enfants ? Bon, l'est est né avant l'autre, on me dit que c'est un garçon, 1/2, facile.
On peut se demander si le même énoncé avec deux boules blanches ou noires dans une urne aurait produit le même effet.
Mais toujours est-il qu'après relecture attentive, l'énoncé me semble parfaitement univoque : on a deux enfants, DONT un garçon. Ceci est parfaitement équivalent à : on a deux enfants dans un boîte noire, la seule chose que l'on sache étant que l'un des deux est un garçon. Rien n'indique que le garçon soit venu avant ou après, rien n'indique que les enfants aient eu la même mère, qu'ils aient déjà eu la rougeolle ou les oreillons, bref la réponse 1/2 ne me semble pas à peu près acceptable mais tout simplement fausse.

Voilà, vous savez quoi dire si vous voulez briller en société. Mais préférez tout de même des classiques tels "le nom de mante religieuse provient de la positions de ses pattes avant, souvent repliées comme pour prier" ou "le Wronskien permet de déterminer si un ensemble de solutions est un système fondamental", on vous contredira beaucoup moins.

05 septembre 2005

Les dangers du net

C'est en relevant la boîte mail de mon père que je suis aujourd'hui tombé sur un message des plus vicieux. Tiens, un message de eBay ? Hum, je ne pense pas que mon père connaisse même l'existence de ce site, bizarre. Voyons ça.

Malgré les efforts déployés par le/les auteurs, plusieurs choses choquent. Le ton un peu trop menaçant tout d'abord, le copyright à la fin d'un mail (?), l'adresse mail qui n'est pas celle de mon père, l'adresse d'expédition très suspecte, et surtout...le fait que le texte en lui-même ne soit en fait qu'une image...pointant vers une adresse très différente de celle affichée dans le message, très très suspecte et pas du tout sécurisée (mais que je ne donnerais pas, la curoisité étant souvent plus forte que la raison).

Voici, pour ceux ayant des bases en html, une partie du code du message, décortiqué :
Pour ceux qui n'auraient encore pas compris, nous somme là en présence d'un très beau spécimen de tentative de phishing, technique consistant à attirer, via des mails pseudos-officiels, les gens sur des copies de sites censés être de confiance, où il pourront indiquer sans méfiance leur numéro de carte bleue... ceci potentiellement couplé l'installation d'un trojan ou autre joyeuseté.

Et oui, dans la jungle du net, les plus véreux plument les moins geek expérimentés, et je doute que la grande majorité des clients d'eBay ne tombe pas allègrement dans le panneau.

[et bien sûr, cliquez sur les images pour les agrandir]
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02 septembre 2005

Le virus de l'extrême

C'est au cours de mes tribulations sur wikipédia que je trouvais le code source d'un virus intéressant. Son mode de propagation ? Des abrutis le mettent sur leur site web, ou leur blog, ou le postent dans un forum. Comment se lance-t-il ? D'autres abrutis se sentent une irrépressible envie de le tester chez eux. Très bien pensé.
Je précise tout de même que ce virus est conçu pour linux (ou unix), désolé.

Voilà donc le code source, explicite s'il en est :

:(){ :|:& };:

Pas compris ? C'est pourtant très simple. Allez, un indice : ":" est le nom de la fonction. Et voilà, c'est bien la preuve que tout le monde peut faire crasher un système linux pour peu qu'il soit root, ce qui est incoyablement scandaleux.

29 août 2005

L'overclocking pour les nuls

Et oui, enfin un article ciblé pour toi lecteur.
Alors je rassure tout le monde, je ne vais pas rentrer dans les détails, juste expliquer les bases de cet art si méconnu, l'overcloking (ou sur-horlogeage, comme disent sûrement les québecois).

Mais tout d'abord, qu'est-ce qu'un overclocking ? Comme son nom l'indique, cette pratique consiste à augmenter la fréquence d'horloge d'un composant, afin bien sûr de rendre une machine plus performante. Ce composant étant la plupart du temps le processeur central, mais pouvant être à peu près tout processeur de la machine, le processeur graphique par exemple.

Bien sûr l'augmentation de fréquence ne se fait pas sans contrepartie, la plus importante étant l'augmentation du dégagement de chaleur. Bien souvent le ventirad (ventilateur - radiateur) livré d'origine ne suffit pas, et il faut opter pour un modèle plus performant, voire un système à refroidissement liquide ou même pire pour les plus extrêmes. On peut toutefois obtenir des gains tout à fait substantiels tout en restant en air-cooling...

Pour overclocker son processeur central (celui avec l'autocollant Athlon, Pentium etc...) il faut tenir compte de deux paramêtres : la fréquence du bus (FSB) et le multiplicateur. En effet la fréquence de fonctionnement du processeur est égale au produit de ces deux paramêtres. Par exemple mon Athlon possède un coefficient de 11 et fonctionne originellement à 166 Mhz de FSB -> on obtient une fréquence de 1.826 Ghz. Pour augmenter la fréquence globale on peut donc jouer sur l'un et l'autre paramêtre, mais ceci ne se fait pas au hasard :
- la fréquence bus, ou (fréquence) FSB est une fréquence commune à tous les périphériques installé sur la carte mère, y compris les processeurs intégrés à celle-ci et à la RAM . L'augmentation de FSB est donc très intéressante puisqu'elle augmente la puissance non seulement du processeur central mais aussi d'autres composants, et le débit entre eux. Elle est toutefois souvent limitée par ces mêmes mêmes composants plutôt que par le processeur lui-même, typiquement par la mémoire vive, dont je parlerais plus tard.
-une fois bloqué par le FSB, on peut monter encore jusqu'aux limites du processeur via le multiplicateur, si celui-ci le permet toutefois. Mon Athlon XP Barton 2500+ ne le permet par exemple pas (mais ce n'est pas le cas de tous).

Comme dit plus haut, la RAM est souvent une facteur limitant l'augmentation du FSB, mais ce n'est pas une fatalité. Tout d'abord, il faut savoir que chaque barette possède une fréquence nominale pour laquelle elle a été conçue. Je possède par exemple de la DDR PC3200, dont la fréquence nominale est de 200 Mhz. Cela me laisse une marge de manoeuvre par rapport aux 166Mhz FSB auxquels fonctionne le processeur. Mais une fois passé les 200 Mhz, il existe encore des astuces pour faire fonctionner la RAM. Augmenter les timings tout d'abord. Ces timings sont des paramêtres déterminant le temps qu'il faut à la RAM pour effectuer telle ou telle opération, exprimés en cycles d'horloges. En les augmentant on se replace donc dans une situtation similaire au fonctionnement à plus basse fréquence. Augmenter le voltage ensuite. L'augmentation du voltage, que ce soit pour la RAM ou pour le processeur, améliore, parfois substantiellement, ses capacités à monter en fréquence. Mais en contrepartie, Les composants chauffent beaucoup plus, et risquent même d'être détruits dans les cas extrêmes. Et oui, même la RAM chauffe !

Alors l'overcloking, c'est risqué ? En fait, pas tant que ça. Les cartes mères modernes sont toutes équipées de sondes surveillant la température, et coupant éventuellement l'alimentation en cas de danger pour le matériel. Mais en cas d'overclocking modéré, et en prenant les précautions nécéssaires (monter petit à petit la fréquence, vérifier les températures et avoir un système de refroidissment adapté), il ne devrait pas y avoir de problème. A vos risques et périls bien sûr.

Pourquoi faire ? Pourquoi faire ! Pour avoir un PC plus puissant à moindre coût dirais-je, ou peut-être simplement pour s'occuper. Ca dépend.

Mes résultats : rien de très exceptionnel, mais un overcloking modéré qui apporte un peu de confort en plus.
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FSB : 215 Mhz au lieu de 166
Multiplicateur : bloqué à 11
=> fréquence de 2.365 Ghz soit 539 Mhz de gagnés sur le processeur tout de même.
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Et surtout : j'ai acheté mon processur (un 2500+ donc) 90€ alors que les 3200+, identiques mais cadencés à 2.2 Ghz se négociaient autour de 200€. Au final je dispose donc d'un processeur plus puissant pour 110€ de moins, bon disons 50€ de moins si l'on enlève les ventilateur etc...ça vaut le coup quand même.

Pour la carte graphique (et oui !)
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Processeur : 550 Mhz au lieu de 500
Mémoire : 590 Mhz au lieu de 450 (!)
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Ce que ça donne concrêtement : des gains de l'ordre de 15% dans Far Cry, toujours bons à prendre.

Voilà, vous vous coucherez moins bêtes.

28 août 2005

Je m'outre

Oui décidemment ce blog est en train de se transformer en une suite de billets d'humeurs inutiles, mais j'assume, la preuve, c'est le dernier, promis.

Au menu de la lapidation aujourd'hui : ma banque, un certain Crédit (d'une certaine ville du rhône), dont je ne suis pas content[1]. Recadrons la chose : il y a un an, innocent comme l'agneau qui vient de naître, je décide d'ouvrir un compte. Et là, tout s'enchaîne. L'employée perfide et suintant de malhonnêteté, ayant accroché sa proie (moi donc) se met bien évidemment en tête de la vider comme une outre afin de s'en faire une besace en cuir pour l'hiver. J'évite quelques pièges, comme le fait de joindre mon compte d'épargne à ce compte courant, mais la fourbe sécrète alors une substance gluante aux effets incroyablement ignobles : l'assurance Sécurilion. Etant rodée aux perversions et manipulations de toutes sortes, en bonne conseillère clientèle, la créature me présente la chose avec un vice extrême : "bon je vous impose rien, mais personnellement je pense que je la prendrais, et puis de toute façon vous pourrez résilier à tout moment, et c'est gratuit les 6 premiers mois". "Ah oui ?" dis-je, mes grands yeux décrouvant le monde posés sur elle avec espoir (et ne remarquant pas qu'elle a réussi à glisser deux techniques de manipulation en une seule phrase). "Alors ça marche." Et là, le masque tombe. La conseillère, jusqu'ici si amicale, laisse échapper un cri strident qui se transforme finalement en rire satanique, puis elle monte sur la table et commence à s'asperger de sang humain tout en psalmodiant des phrases incompréhensibles et en me secouant la main frénétiquement. "Oui au revoir" fut tout ce que je trouvais à dire avant de sortir, poursuivi par des cris de démence et d'enfants torturés.

Après quelques temps, ayant moi-même été perverti par la vie parisienne et la collocation avec Nico, je me décide à regarder comment résillier cette assurance sécurilion (assurance contre la perte et le vol des clés et papiers, inutile donc). Comme de bien entendu, le contrat stipule que la résiliation doit se faire par envoi de recommandé avec accusé de réception à une adresse non précisée. Le temps de me motiver pour le faire, et à peine 6 mois plus tard me voilà postant cette lettre vers le service client de la banque mystère.
Et peu de temps après, la réponse du service client m'annonce qu'ils n'ont pas vocation à se substituer à mon agence, et qu'il lui transmettent ma demande mais que j'aurais dû demander au directeur de mon agence (tout en se fouttant légèrement de moi pour n'avoir pas signé la lettre, mais c'est de bonne guerre). Evidemment, je n'ai alors plus le temps de le faire, retournant en Savoie pour l'été. Bref c'est un scandale, je vais me plaindre au directeur dès que j'aurais trouvé le temps de me motiver.

Mention spéciale tout de même pour la poste et ses fonctionnaire boostés aux hormones de guépard, puisque l'accusé de réception de ma lettre n'est arrivé que deux jours après sa réponse.

[1] hoho y'a du gros jeu de mot

24 août 2005

1,2,3 foutons nous de toi, 4,5,6, sur M6

Ayant décidé de consacrer cette après midi au sport et à la culture, c'est tout naturellement que je goûtais devant l'émission Génération HIT, sur M6.

Et là, surprise, ou plutôt non, justement. Moi qui ne regarde que rarement ce programme, en adepte de l'adage "point trop n'en faut", et de "tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle se casse", j'eus tout de même le bonheur de constater que j'avais déjà vu tous les 'reportages' diffusés aujourd'hui ! A tout jour suffit sa peine me dis-je, mais tout de même ! Un des "[<reportages>]" d'hui (dédicace à Magz) avait déjà été diffusé la semaine dernière ! Alors bien sûr, à toute chose malheur est bon, mais il ne faut quand même pas pousser mémé dans les orties (ça va sentir après). M6, élu 37 années de suite roi de la rediffusion, pousse maintenant la provocation jusqu'à espacer ces rediffusions d'une semaine ! Bien sûr, ces <<""''((reportages''))"">> sont d'une extrême qualité, mais la mer ne se vante pas d'être salée, comme on dit en Savoie de l'ouest. Après un rapide calcul, j'en suis arrivé à la conclusion qu'il disposent d'assez de reportages pour ne pas être obligés de les rediffuser dans la même émission, et peut-être même du double. Si je devais donc proposer un rythme de diffusion décent à M6, je dirais donc que la fréquence d'une émission par an serait assez envisageable (soit 3.17 10-8 Hz pour les puristes)

Alors voilà, je m'outre. C'est peut-être une goutte d'eau dans la mer, c'est peut être, oh oui peut-être, une goutte d'eau dans le désert. Oui mais c'est ma raison d'être.

18 août 2005

21 grammes

On dit que c'est le poids que l'on perd en mourrant, le poids de l'âme diraient nico, ou Sean Penn.

Mais c'est aussi le poids d'un lettre que j'ai eu le malheur de poster récemment. Pourquoi le malheur ? Non, elle ne m'est pas revenue, car j'étais allé au guichet la faire peser pour qu'il me l'affranchissent correctement. Mais j'ai tout de même été surpris de payer 82 centimes pour une lettre somme toute légère, aussi suis-je allé consulter les tarifs de la poste. Et là surprise ! Le poids d'une lettre normale est inférieur ou égal à 20 grammes. Au dessus, paf, tarif supérieur. 82 centimes au lieu de 53 pour un gramme de trop, ça fait cher le gramme. Si j'avais su, j'aurais coupé un bout d'un des papiers à l'intérieur.

Mais le scandale ne s'arrête pas là. Cette lettre n'étant pas vraiment urgente, je comptais l'envoyer en tarif eco, que je pensais être le tarif par défaut. Apparement non, et surtout je n'ai pas vraiment eu le loisir de demander. A peine lui avais-je donné la lettre pour la faire peser que la guichetière se dépêchait de coller les timbres et de me demander de règler mon dû, sans me laisser le choix.

Bref, à travers le récit de ce drame des temps modernes, j'espère vous avoir donné des armes pour lutter contre l'ennemi naturel de l'homme civilisé, le postier.