23 décembre 2007

De Platon à Mao : 200 ans d'histoire du curling

Bonsoir, foule immense de mes lecteurs et lectrices.
Je blogge, ici, ce soir, pour vous rappeler que non, après demain ne sera pas un jour ordinaire. Après demain sera un jour spécial, un jour de joie, de communion, d’amour, de gloire et de beauté. Après-demain, c’est l’anniversaire du père-noël.

Je vois d’ici le tableau, vous, chez vous, noyés dans une mer d’opulence, le foie gras coulant à flot, les tranches de caviar gobées au quintal. Et moi, grelottant de froid dans ma cabane chinoise, pauvre, seul et affamé. Mais comme disait Wittgenstein, celui qui n’a jamais été seul, peut-il seulement aimer ? Peut-il aimer jamais ?

Je ne sais pas.

Mais ce que je sais, c'est que par un cocasse hasard, après-demain sera aussi la date de mon premier partiel de fin de semestre. Après tout, me direz-vous, quel meilleur jour que celui de Noël pour travailler ? La pentecôte ? Le jour de son mariage ? Un onze septembre au world trade center ?

Non mais en fait je suis heureux. Pas de cadeaux, pas de préparatifs, de bisoux qui piquent à la mamie, rien que du classique, mon bol de riz, mon plat de graisse et mon partiel d’intelligence artificielle avec bouquin en chinois autorisé, merci la vie.

Allez, je laisse à mon sosie le mot de la fin.


Merci Brian !

09 décembre 2007

Tribute to la maternelle

Comme tout le monde, je regrette le bon vieux temps de la maternelle, quand les devoirs les plus difficiles consistaient à colorier sans dépasser et à choisir le bon crayon gras à écraser sur la feuille.

Heureusement, la science avance et MS Paint permet aujourd'hui à tout un chacun de redécouvrir ces joies simple de notre enfance. Voici donc mon chef d'œuvre, vous pouvez l'imprimer et l'accrocher sur la porte du frigo si ça vous dit. Je l'ai intitulé "tribute to la maternelle".



Je remercie tout particulièrement l'outil pinceau et la palette de couleurs par défaut, sans qui rien de tout cela n'aurait été possible. Et tous ceux que j'oublie bien sûr.

27 novembre 2007

Transformations

Il est des choses que l’on voudrait crier dans le vent jusqu’à s’en casser la voix, ou écrire sur des parchemins en lettres de feu et jeter à la mer, les cheveux embrumés de parfums enivrants sous des soleils fatigués d’une gloire révolue.
Oui, je suis un poète, je joue de la guitare et j’ai les cheveux longs. Tout comme Max, oui. Mais je n’ai jamais redoublé. Et bim ! C’est gratuit.
Mais Christophe, que sont donc ces choses que tu voudrais écrire en lettre de feu ou hurler dans le vent sur fond de violons langoureux ?

Et bien, que j’aime faire la sieste par exemple. Le matin, je suis une larve, je n’aime pas les gens et ne m’exprime que par semi-syllabe. Puis vient l’heure de la sieste, ou l’heur de la sieste aurais-je glissé si envie m’avait pris de lancer un subtil jeu de mot. Après quoi je ne suis plus le même homme. Je gambade gaiement, je rue dans les brancards, hausse les sourcils et bloggue à qui-mieux-mieux, trouvant l’énergie incroyable de puiser au plus profond de mon être des expressions moisies en veux tu en voilà, à tire-larigot et comme s’il en pleuvait comme vache qui pisse.

Et ce, jusqu’au matin suivant quand je redeviens l’homme-serpillière, et ainsi de suite jusqu’à ce que mort s’ensuive.

25 novembre 2007

Kim Peek et le test de Turing.

Pour les plus effroyablement ignorants de mes lecteurs, je rappelle de manière condescendante que le test de Turing est un test permettant de déterminer si un programme informatique se comporte de façon semblable à un être humain. Dans sa version la plus simple, il s’agit de poser des questions à un programme, et à un humain, tous deux cachés, et d’essayer de déterminer qui est quoi. Le programme passe le test s’il n’est pas reconnu en tant que tel. Ben sûr, il existe des tas de gens qui, à la place d’un programme, échoueraient. Des handicapés mentaux, des enfants, Miss teen South Carolina, et « such as »… Et parmi tous ces gens, il y a Kim Peek, surnommé « le vrai Rain man ».



Kim Peek, c'est le mec qui connaît 12 000 livres par cœur ou presque, et qui lit deux pages en 10 secondes, un œil sur chaque. Né avec des dommages cérébraux importants, Kim Peek possède un cerveau à l’organisation atypique, ce qui explique tant ses dons surhumains que sa totale incapacité à effectuer des tâches simples de la vie de tous les jours, s’habiller par exemple. Ou effectuer une analogie.

Bien sûr, le « Google sur pattes » a été observé sous toutes les coutures et testé de nombreuses fois. Ce qu’il en ressort, et qui m’a frappé, c’est qu’apparemment Peek n’interprète pas les données qu’il agrège. Un être humain normal ne stocke pas l’information sous forme de mots et de chiffres, tout comme il ne pense pas avec des mots. Il transforme, « compile » les données. C’est pourquoi il est si difficile d’apprendre une poésie par cœur (mais si facile de se rappeler à peu près de quoi elle parle), sans parler d’apprendre le chinois…sauf pour Peek.

Peek ne possède pas la couche d’interprétation, il stocke les données sous forme brute. D’où, je suppose, sa vitesse de décodage et stockage incroyable, et la précision de ses souvenirs – il se souvient mot pour mot de 98% de ce qu’il a lu. Et d’où je suppose son incapacité totale à comprendre une analogie : l’analogie utilise l’objet interprété comme point commun entre des idées différentes, objet manquant chez lui.

Mais ce qu’il faut retenir, c’est surtout que Peek offre aux chercheurs de lever un peu plus le coin du voile sur le fonctionnement du cerveau, en mettant à nu une sous-couche de celui-ci.

Alors finalement, me suis-je demandé, un Kim Peek artificiel serait-il difficile à programmer, et à quel point ? Peek sait agréger et regrouper son savoir, comprend l’anglais naturel (au niveau structurel), sait se déplacer dans son environnement, et possède quelques capacités sociales, quoi que limitées. L’état de l’art en IA n’est pas loin de tout ça. L’on sait faire des robots qui se déplacent et reconnaissent leur environnement, ça n’est pas encore très impressionnant, mais déjà fonctionnel. L’on sait faire de la reconnaissance vocale, et analyser plus ou moins un texte donné. Et l’on sait très, très bien stocker des données en masse. Les capacités sociales des robots aussi s’améliorent rapidement, l’on sait détecter l’humeur d’une personne par exemple, et faire en sorte que le robot s’adapte. Cela peut paraître un peu présomptueux, mais finalement j’ai l’impression qu’une version robotisée de Kim Peek pourrait presque être réalisable avec les moyens techniques actuels. Son surnom d’homme-ordinateur lui irait alors comme un gant.

Certes, il manquerait au robot-peek les émotions, le ressenti physique, et sûrement beaucoup de choses que j’oublie. Mais il y a déjà de quoi commencer à se poser des questions. Personne n’envisagerait une seule seconde de traiter Peek comme un objet. Que se passera-t-il lorsque sortira un robot-Peek ? Et un robot un peu plus intelligent que robot-Peek ?

Personnellement, je crois (peut-être parce que j’ai envie d’y croire) que si je ne meurs pas d’un cancer des poumons provoqué par la pureté de l’air Pékinois dans les 40 ans à venir, je verrai l’avènement d’une intelligence artificielle totalement indistinguable de celle de l’Homme, du moins si la recherche continue dans le sens actuel. Veut-on en arriver là ? A partir de quel degré d’intelligence et de sensibilité simulée peut-on considérer criminel de mettre un robot à la casse ?

Préparez-vous à répondre à ces questions mes cocos, parce que bientôt, on ne pourra plus les éviter. Enfin, peut-être.



Kim Peek, docu en 5 parties (anglais) : http://www.youtube.com/watch?v=k2T45r5G3kA

18 novembre 2007

Confession

Je dois avouer quelque chose, quelque chose que je cachais depuis trop longtemps.
Je suis Pastafari.


« Il était une fois rien. Puis le Monstre en Spaghettis Volant se mit à exister depuis toujours. Au premier jour, il créa une montagne, et se dit que c’était pas mal. Alors il rajouta des arbres, et un nain. Et il jugea que c’était un boulot acceptable pour la journée. Le lendemain et les deux jours suivants, il créa le reste de l’univers. Puis il se reposa. »

Bien sûr, impossible de résumer la pensée Pastafariennique en un texte si court, aussi divinement inspiré soit-il. Contentons-nous de remarquer l’incroyable supériorité du Plat de Spaghettis Volants sur d’autres dieux beaucoup plus lents à prétendument créer l’univers.
Le Monstre en Spaghettis Volant est omniprésent, omniscient, gentil et invisible. Il modifie par ailleurs systématiquement toute mesure afin de faire croire que le monde est tel qu’il est, par l’intervention de son divin tentacule, le Nouillesque Appendice. Ainsi croyons-nous par exemple constater que l’univers est âgé de plus ou moins 13 milliards d’années, alors qu’en fait non.

La bonté du Monstre en Spaghettis Volant est infinie mais sa colère peut être terrible envers quiconque ne porte pas de costume de pirate, au moins une fois pas semaine. Enfin, quel est le prix d’un habit de pirate, par rapport à une éternité de volcans remplis de bière et d’usines à strip-teaseuses ? Bien maigre assurément.

Ceci n’est pas une blague. Je crois, du plus profond de mon être, que le Monstre en Spaghettis Volant existe, qu’il m’inspire en ce moment-même, et qu’il me trouve super. Et il te trouve super, aussi, toi qui lis ces lignes. Il t’aime d’amour et tu iras en enfer si tu ne crois pas en lui.

De plus, un être qui t’es cher mourra dans les deux mois dans des souffrances horribles si tu ne copies pas ce texte sur ton blog ou ne l’envoies à au moins 20 de tes contacts mails. Ce sera de ta faute. Tu l'auras tué. Ta mère ? Ton père ? Ta soeur ? Ta petite fille ? Morts. A cause de toi. Parce que tu n'auras pas pris le temps de faire un simple copier-coller. C'est vraiment ce que tu veux ?

15 novembre 2007

Un petit état de l'art de l'IA

Vous avez déjà rêvé de requins avec des lasers sur la tête ? Moi non plus.
Sauf qu’à la place des requins, c’était des gens, à la place des lasers, des implants neuraux, et à la place de moi non plus c’était moi aussi.

Non parce que bon plus j’étudie l’IA et d’une part moins je comprends ce que c’est, et d’autre part plus je maîtrise les probas. Et donc je me suis dit, ce serait cool que les gens aient des espèces d’implants neuraux, sauf que par implants neuraux je veux dire cerveaux robotiques et par gens je veux dire robots.
Alors ok les robots c’est cool, ça danse sur des tables, ça se pète la gueule dans les escaliers et ça visite mon blog beaucoup plus souvent que des humains, mais pourquoi ce serait cool qu’ils aient des cerveaux robotiques ? D’une part parce ce que c’est ce qu’ils ont déjà étant donné que de toute façon l’expression ne veut rien dire, et de l’autre parce que des robots intelligents ça pourrait faire plein de trucs chiants que les humains répugnent à faire, rendre visite à la grand-mère, nettoyer la fosse septique, voter pour les verts, des conneries dans le genre.

A partir de là normalement vous commencez à vous douter que je n’ai rien à dire, mais quel droit aurions-nous de traiter de la sorte des robots ? Presque aussi intelligents que les hommes, ils deviendraient l’égal de la femme et devraient dès lors avoir le droit de vote. Plus intelligents que l’homme, ils partiraient étudier Chine et se mettraient à écrire des billets de merde pour passer le temps après avoir rendu des devoirs de 17 pages. Puis ils créeraient des robots plus intelligents qu’eux, et ainsi de suite jusqu’à arriver à des robots incroyablement intelligents, capables d’expliquer le succès de radiohead et de construire des vaisseaux pyramides avec bouclier électromagnétique. C’est ce qu’on appelle la singularité technologique, et on fonce droit dedans, à moins bien sûr que ça n’arrive jamais auquel cas on ne fonce pas droit dedans. Mais dans le doute, on va dire qu’on fonce droit dedans. Et c’est bien ? Autant dire que si ça arrive, l’Homme sera complètement largué et ne servira plus à grand-chose à part à rire, ce qui est le propre de l’Homme, et faire joli pour certain(e)s. Perso si on vote je suis pour à 70 pourcents jusqu’à preuve du contraire, parce que ça a l’air cool comme ça et que j’ai pas envie de chercher plus loin même si sûrement c’est pas aussi cool que la pub le dit.

Enfin bon c’est pas mon tuteur qui va nous y pousser, dans la singularité. Je lui ai dit que ce qu’il avait fait depuis cinq ans, c’était de la merde inutilisable, et que j’allais tout refaire, en mieux. Il m’a dit que ouais, j’avais trop raison, et qu’en plus j’étais un mec génial. Là tac je l’enchaîne, genre « je t’échange 2 pogs brillants contre 3 esclaves undergrad », il me dit tope-là. Et donc sous peu j’aurai des esclaves undergrad pour coder mon projet de recherche, et je pourrai tranquillement me dorer la pilule au soleil de Pékin. Bon ensuite je lui dis « ouais, tout ça, les bridés c’est cool mais je connais qu’un seul modèle » et là direct il me sort que je vais aller au Japon l’année prochaine pendant quelques mois, voir à quoi ressemble un bridé avec de l’argent. Moi je dis ok.

Enfin bon comme dirait Kasparov, les robots c’est de la merde, ils nous les cassent.

28 octobre 2007

Mac Geekver

Etant donné que je me les gèle dans ma chambre, et que le chauffage ne sera mis en route que début novembre dans les résidences, je me suis créé un chauffage à base de lavabo.



L’idée est simple : l’eau s’écoule dans le lavabo – échangeur thermique, refroidit en réchauffant l’atmosphère de ma pièce, et est évacuée.

J’ai réglé le débit de sorte que l’eau ne s’écoule que par le bas, pour ne pas évacuer l’eau venant d’arriver par le trou anti-débordement. Le bouchon au fond du lavabo n’est pas hermétique, et c’est son débit de fuite qui définit donc le débit du robinet, pour que la quantité d’eau contenue reste stable dans le temps.

J’ai mesuré avec un verre et ma montre le débit ainsi obtenu : 27.7 litres par heure.
A vue de nez, l’eau a le temps de refroidir de 20 degrés entre son arrivée et sa sortie, ce qui est honnête, si c’est le cas (je n’ai pas de thermomètre).
Au final, tous calculs faits on atteint une puissance dissipée d’environ 650 W, ce qui équivaut à un petit chauffage d’appoint.
Bon il faut prendre en compte le fait qu’en fait l’eau n’est chauffée dans la résidence qu’à horaires bien déterminées, et qu’au final le système n’est utilisable que 7h par jour en théorie (et en pratique encore moins vu que je ne vais pas me lever à 7h du mat pour mettre le ‘chauffage’).

D’aucuns diront que ce n’est pas écologique. A quoi je répondrai qu’en effet, ce n’est pas écologique.

Nous n’avons pas le droit d’installer des vrais chauffages dans nos chambres à cause des ‘risques d’incendies’, alors je pense que si ça continue je vais acheter un bon vieux pentium 4, l’overclocker et le faire tourner toute la journée sur World Community Grid, ça me fera un chauffage plus utile.

23 octobre 2007

Sondage de société : que pensez-vous des tueurs en série mexicains cannibales zoophiles pratiquant la sorcellerie ?

Perso je suis contre.
Sinon moi ça va, je ne travaille que 17 heures par jour, et je vais me fouetter vigoureusement pour me punir d’avoir passé 5 minutes à pondre ce billet.
Youtube est maintenant bloqué en Chine, et Dumbledore est gay.
Rien d’autre à signaler.

17 septembre 2007

Titre humoristique

Ouais, salut.
Donc voilà, Tsinghua University, là où l'élite du monde de demain et les chinois boutonneux d'aujourd'hui ne font qu'un.
Là à droite sur la photo que j'ai eu la flemme de prendre, vous pouvez voir les résidences des étudiants étrangers, 6 tours de 11 étages. Les étrangers sont quantité négligeable ici.
Et le petit point rouge, c'est ma chambre vue de dos, petite mais tout confort, i.e. sans cafards, rats ni colocataires.

Tandis que je m'inscrivais et séchais les conférences en chinois, mes petits camarades de promotion commençaient à travailler au laboratoire, à raison de 15 heures par jour. Les cours commencent demain, et j'ai donc déjà cumulé 210h de travail de retard, sans compter les vacances d'été bien sûr.

L'air est toujours aussi pur, et laisse passer assez de rayons solaires pour permettre de distinguer jour et nuit sans trop de problèmes, excepté aujourd'hui, où il faisait nuit.

Je continuerai à raconter ma vie sur ce blog, à raison d'un billet tous les six mois, ou plus si je me sens audacieux.

Sur ce,
A bientôt.

29 mai 2007

OMFG !!!!!

Ce soir j’étais en train de lire du Kant en v.o, ou jouer à FreeCell ou un truc dans le genre quand tout à coup un truc attire mon attention. CNN tournait en fond sonore, parlant d’un tueur de chiens en série, en action depuis 1990, qui posait de la nourriture empoisonnée un peu partout et que des hippies bourrés de crack envisagent d’attraper en se déguisant en buisson et répandant la nouvelle sur CNN pour toujours plus de discrétion. Je ne m’étendrai pas sur mon admiration sans borne pour ce génie, parce que c’est mal de tuer des clébards débiles et que je ne voudrais pas que les gens me prennent pour un monstre sans cœur, donc disons que j’étais profondément choqué par la cruauté de ces actes horribles, honteux ma bonne dame.

Bref, le reportage se termine, la présentatrice reprend la parole, et là, en direct, elle déchire ses vêtements et se met à danser sur la table. J’étais choqué, et je me suis évidemment jeté sur la télécommande pour éteindre la télé, mais les piles étaient mortes et je me suis retrouvé forcé de regarder ce spectacle obscène, comme hypnotisé, paralysé par le dégoût.

Et sinon en vrai, la présentatrice enchaîne : « Et j’espère que le coupable sera retrouvé et puni, étant donné que mon propre chien a été victime de ce criminel. »
How unprofessional ! J’ai été choqué, surtout au moment où elle n’a pas déchiré ses vêtements et s’est contentée au contraire d’enchaîner sur le sujet suivant.
C’est comme dans tout bon film américain, quand ça devient personnel, le flic est déchargé de la mission et continue quand même, résout l’affaire, tue le méchant et délivre sa famille retenue en otage, est blâmé en public par son supérieur pour avoir continué quand même, même si en privé ce même supérieur, le noir avec des lunettes, lui dit qu’il comprend mais qu’il peut pas le couvrir, ensuite le mec est mis en retraite anticipée et plonge dans l’alcoolisme jusqu’au film suivant. Mais non, rien de tout ça ici, Gertrudine étale sa vie privée à l’antenne et tout le monde s’en fout.

Je suis encore sous le choc.

17 mai 2007

Le guerrier.

Il est là, dans la nuit, se pourlèchant les babines à l’idée de son festin sanglant tout proche maintenant. Il est ivre de puissance, le monde lui appartient, tremblez, fous que vous êtes, du haut de son bout de mur il l’a compris à l’instant, rien ne pourra plus lui résister, jamais. Tant de temps passé à l’entraînement, tellement de sacrifices pour en arriver là. Nombreux sont tombés avant lui, les faibles, ils ne méritaient pas de vivre. Mais là où tant ont échoué, lui ne faillira point. Il est le meilleur. Génération après génération, sans ancêtres se sont battus pour survivre, se reproduire, éliminer tout défaut. Il est la quintessence du guerrier, le bras droit de la mort, il est l’Omega.
La pièce est calme maintenant, le calme avant l’orage. Il fait le vide.

« Souviens toi. La volonté guide la patte vers son but, elle et rien d’autre. Ta volonté est acier, ton cœur est pierre. Telle est la voie, celle là et celle là seule. »

Le vide chasse les dernières pensées, il ne fait plus qu’un avec la pièce, un avec l’univers. Il connaît, il ressent chaque atome autour de lui, comme une partie de son être, et aucune molécule n’échappe plus à sa conscience flottant au milieu du vide. Il est Tout. Au loin, il entend encore résonner dans sa mémoire les paroles prononcées un instant auparavant, mais elles ne veulent plus rien dire. A quoi bon le pouvoir ? A quoi bon la vanité ? Il est, et cela lui suffit désormais. Mais la mission attend. Il prend son envol.

Approche de routine, la cible ne se doute de rien, bien sûr. Pauvre chose innocente. Un survol, un deuxième. C’est presque trop facile. Un mouvement, repli de routine. Ca va être un jeu d’enfant. La mission, rien d’autre que la mission. Toute pensée est superflue. Un flash, une petite maison au bord de l’eau, des enfants qui jouent. Il le sait, un jour, tout cela sera à lui. L’instant de bonheur est fugace. Rester concentré. Il essaie de maintenir le vide qui vacille. Son père, avant l’accident, le dernier regard qu’il lui jette. Pourquoi penser à cela, pourquoi maintenant ? Aujourd’hui, le héros sera vengé. Non, le vide, faire le vide. La mission bon sang, rien d’autre ne compte. Mais le vide s’en est allé. Si près du but, les émotions remontent et éclatent comme des bulles. Il la revoit, revoit son visage. Bientôt, mon amour, bientôt, mais pas encore. La mission. Des visages, des noms, tant de destins croisés, tant d’espoirs en lui. Je ne vous trahirai pas. Je ne vous mentirai pas. Je ne vous décevrai pas.

Ses organes internes explosent en un instant tandis qu’il se vide et se démembre. Perdu dans ses pensées, le coup l’a surpris. Je t’aimerai toujours, sa dernière pensée avant que l’ombre ne gagne. C’est la fin.

Dans tes dents, moustique de mes deux. Tu n’es pas le premier à tâter de mon bouquin de cours, et tu ne seras pas le dernier, que cela serve de leçon à ta regrettable race, hahaha. Leçon, bouquin de cours, calembour. Drôle.

21 mars 2007

Réflexion profonde

Imaginez une machine connaissant tous les paramètres de l’univers. Cette machine est a priori capable de prédire un évènement futur, du moins à cours terme, en appliquant les lois de la physique connues dans le volume nécessaire. Et a fortiori il peut modéliser assez facilement le comportement d’un calculateur très simple. Maintenant, imaginez que ce calculateur ne serve qu’à une chose : ajouter 1 à son entrée. Et que son entrée soit reliée à la sortie que la machine visionnant le futur, celle-ci étant égale à la sortie prédite sur le calculateur.
Maintenant, imaginez qu’un hamster dans une roue alimente l’ensemble du dispositif, et que l’entrée du hamster soit reliée à la sortie du calculateur. La force de Coriolis appliqué sur la roue ne pourrait-elle point être utilisée comme source d’énergie ? La réponse est non.

Ce n’est pas intuitif, mais posez le calcul, et vous verrez.

PS :
SPRING BREAK @ CALIFORNIA BABYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYY !!!!!!!!!!!!!!!!!

15 mars 2007

RAS

Ouais, salut, bof quoi. Non, rien de spécial, rien à dire. Une journée normale. Levé trop tôt, sieste matinale en cours. Mal de tête énorme, repas de midi à 17h, quelques occupations tout ce qu’il y a de plus banales en guise de fin de journée, et enfin, LA soupe de nouilles.

Nouilles et bœuf, et tomate aussi, pour être précis. Servie relativement chaude dans un bol en plastique orange, les baguettes sont, elles, de pauvre facture, en bois mal dégrossi. La table autour de laquelle nous nous asseyons, surface de plastique au blanc suspect, possède quatre pieds de métal en prolongement d’une armature d’acier peint, afin d’assurer une stabilité maximale. Les pieds prennent appui sur un sol maculé de taches de graisse en tout genre que les serviteurs ne tarderont pas à dissimuler tant bien que mal, à l’heure où ne blanchit pas encore la campagne. Détail intéressant, le sol est carrelé. Vous avez bien lu, carrelé. Les carreaux, de forme quadrangulaire, sont ajustés de façon à former un pavage régulier, et séparés par un joint, idéal pour un captage optimal des graisses et autres résidus. Les allées et venues de la foule ont, a cette heure, achevé de former la pâte noirâtre, de boue, matière grasses et pertes alimentaires diverses mêlées, à la texture si caractéristique sous la semelle. Une lumière blanchâtre éclaire encore pour quelques minutes la cantine, avant fermeture. De minces piliers étendent ça et là leurs ombres diffuses, un caquetteret à col rayé chante dans le lointain tandis qu’une douce brise polluée anime ma chevelure, mes yeux se perdent au loin, une étoile scintille follement par la fenêtre, c’est beau.

Ma chaise est une chaise comme toutes les autres, plastique de mauvaise facture, acier banal. Ses quatre pieds en prolongement d’une armature simple mais robuste lui assurent une stabilité optimale. Cette chaise est faite pour durer, tel le granit dans le torrent, elle endure le flot de postérieurs sans céder, le gras comme l’osseux, le vaste comme le menu. Elle ne fléchit pas face à l’adversité, elle garde la tête haute, et soudain retentit la complainte d’un blutarfle à franges agonisant dans l’obscurité, une larme perle au coin de l’œil de la chaise tandis qu’un déplacement de masse gazeuse caresse sa toison, et c’est très beau. Et voilà que sur cette Chaise, reposant sur ce même sol qui déjà supporte la table, sur cette même Chaise vous dis-je, je mange ma soupe, en position assise.

Procurant une bonne surface d’appui, et permettant à son utilisateur de rapprocher centre de gravité et centre des contacts postérieurs, la position assise assure une honnête stabilité, et reste l’une des positions les plus populaires, selon un sondage. L’éventuel appui sur dossier, bien que non exempt de détracteurs, permet incontestablement un repos du dos agréable à qui souhaite se reposer le dos. L’utilisateur de la position assise, l’esprit libéré de la gestion de l’équilibre, peut en outre pleinement se concentrer sur l’utilisation de ses membres supérieurs, et ainsi effectuer gestes de précision et mimiques complexes avec une facilité accrue. La position assise, une position noble et pratique à la fois, a conquis de nombreuses personnes, selon un sondage. Pourquoi pas vous ?

Assis sur la Chaise, je mange la Soupe. Les pâtes, longues et fines, doivent être portées à la bouche puis guidées avec adresses afin d’éviter les éventuels ‘coups de fouets’ et retours de sauce dans l’œil subconséquents. Les légumes et autres morceaux de gras de bœuf offrent un bris bienvenu de monotonie, quand la pâte se fait trop présente. La sauce est peu épicée, aisée au palais. La symphonie de saveurs savamment orchestrée par quelque domestique joue dans ma bouche, sur ma langue défilent à pas feutrés des millénaires de tradition culinaire. Un souffle d’air graisseux joue dans ma chevelure, le silence se fait, le temps s’arrête. La soupe est mangée. Je pleure.

Tout est dit.

Ah sinon, je me suis aussi fait interviewer par la télé chinoise à propos des jeux olympiques, la reporter s’étant révélé être Miss Chine 2003. CCTV5, le 23 mars à 18h30 pour ceux que ça pourrait intéresser de voir une interview full mytho dans un anglais approximatif, je vais essayer de me faire envoyer le DVD pour les autres. J’ai le mail de ma nouvelle meilleure amie et elle m’a proposé de lui écrire.
Classique.

20 février 2007

Le jeu de la vie


Une conspiration judéo-maçonnique sous couvert de lobby pétrolier avait voulu me faire taire en supprimant le bouton ‘nouveau message’ de l’interface de ce blog. N’écoutant que mon courage, je m’engageais alors dans un combat sans merci pour la liberté, le courage, la gentillesse et la défense des petits animaux.
Aujourd’hui, ce combat prend fin, et la vie peut reprendre ses droits.

La vie justement, parlons-en. Ne vous est-il jamais arrivé de vous retrouver avec deux congénères et d’être alors pris d’une irrépressible envie de vous reproduire ? Pourriez-vous survivre si les cases autour de vous ne comportaient pas 2 ou 3 individus ? Et bien le jeu de la vie, c’est pareil.

N’écoutant que mon envie de gâcher ma vie, je décidais il y a peu de coder un widget simulant le jeu de la vie. Et le voilà.

En haut à droite, vous pourrez donc faire défiler divers trucs inutiles à partir du compteur d’anniversaire en cliquant sur les petites flèches gauche/droite, jusqu’à arriver au fameux jeu de la vie.

Voilà, à dans 2 mois.
Et mort aux petits animaux.

03 janvier 2007

Joyeux 3 Janvier.

Je vous souhaite à tous un très bon 3 Janvier 2007. Que celui-ci soit rempli de bonnes choses, qu’il ne vous arrive rien de mal, que vous soyez heureux, et que vous joigniez le monde dans une folle farandole de fraternité joyeuse, que vos souhaits les plus chers se réalisent, que l’extase vous emplisse et que votre esprit s’envole vers les cieux emplis de colombes et d’anges tout nus.

Et puis tiens, je déborde tellement d’amour et de joie que je vais même vous faire un horoscope. Tirez mentalement un nombre aléatoire entre 1 et 10, suivant une loi uniforme.

1 - Vous allez vous faire dévitaliser une dent. Ce sont des choses qui arrivent, sautez en 3.
2 – Essayez de mettre l’accent sur l’écoute de votre entourage, vous pourriez être surpris des résultats obtenus. Et vous avez un cancer à évolution rapide.
3 – Le flux d’énergie des planètes vous sourit, croquez la vie à pleines dents.
4 – Un peu de persévérance pourrait vous mener très loin, même bourré et relou, les filles adorent ça.
5 – C’est le jour idéal pour les changements, ne vous laissez plus faire, réagissez ! Cassez la gueule à une vieille.
6 – Vos muqueuses sont légèrement irritées, rincez abondamment à l’eau tiède et sachez faire preuve de patience, après la pluie, le beau temps.
7 – Tout va bien, vous êtes un être humain génial, ou même simplement une fille callipyge. Vous avez plein d’amis.
8 – Vous gagnez le dernier prix du concours de beauté : recevez une dose de ghb, et sautez en 4.
9 – Mercure et Vénus en convergence opposable avec subtil rabattement flexif, vous allez perdre le cure-dent de votre couteau suisse.
10 – Au terme d’une dramatique succession d’évènements, vous vous retrouvez à danser sur une table en string fendu dans un bar gay. Prenez la chose avec humour, et sautez en 6.

Encore une fois, tous mes vœux de plénitude les plus sincères à votre endroit.

Bises,

Chris.