19 mai 2006

Traitement cognitif de l'information

Mine de rien, et malgré les apparences, la matière sus-citée est plus qu'intéressante.
Un article plus complet traitant du sujet paraîtra bientôt dans le blog de max-tout-court (cf les liens) si dieu-univers le veut, mais vous pouvez d'ores et déjà admirer un petite illusion flash pondue hui assez frappante, trouvable dans le petit navigateur flash à droite...il faut cliquer sur le petit carré vert en bas à gauche.

Le plus drôle, on s'aperçoit que la perception du mouvement est différente selon que la vision est centrale ou périphérique...on voit toujours le carré en vision périphérique, mais c'est beaucoup plus dur sans caches en vision centrale...si vous saviez le bordel que c'est à l'intérieur pour nous permettre de voir...

Bref, vivent les cours !... enfin, des fois...l'après midi.

(ps : oui, j'aime les "...")

17 mai 2006

Tripping


Un manchot dans ce monde de bêtes à poil blanc, un selle sur le dos. Je l’avais vu venir de loin, mais impossible de l’éviter. Il est là.
« Marre des trous dans ce sol plat ? Marre des remords de la gratuité sans passe ? Essaie moi, je suis super, enfin, c’est ce que tout le monde dit.
- Tout le monde ?
- Oui, enfin tu sais, tous les barbus. Ils sont super. Alors, tu grimpes ?
- On se dit tu ? Ben c’est gentil, mais ça me semble un peu haut, tu sais, et puis marcher, je fais ça depuis tout petit, alors pourquoi changer ?
- Oui je comprends…moi aussi je marche, enfin, des fois. Mais de là haut tu verras autre chose, tu ne seras plus esclave de ce sol. Allez, hop, je te fais la courte échelle. Bonjour.
- Ah oui, bonjour. »
Pas si courte que ça, l’échelle. Je tombe, une fois, puis une autre. Ca glisse.
« Ca glisse !
- Tu as des chaussures trop neuves.
- Merci, je les ai faites moi-même.
- Tu vas devoir faire un effort, on n’a rien sans rien. J’ai lu ça dans une papillote, un soir.
- La sagesse est pour toi bien plus qu’une dent, à ce que je vois. Mais je ne veux rien, alors pourquoi me fatiguer ?
- Pour le sport, pardi. C’est fatiguant, le sport. Et en plus, je n’ai pas de dents, c’est dire !
- Va pour le sport ! Et puis, j’ai du temps à perdre. C’est parti ! »
Quelques tentatives plus tard, je suis en selle, fatigué, mais heureux. Pour l’instant.
« Tu avais raison, la vue est vraiment différente, ici. Le même sol, les mêmes ornières, mais une autre perspective. L’horizon paraît si petit vu d’ici !
- Haha, ils disent tous ça. Tu allais quelque part ?
- Oui, au sud.
- Super, c’est à deux pas d’ici. Zou ! »
L’animal glisse sans heurts sur le sol cabossé, son ventre mou absorbant les irrégularités du chemin. Tellement mieux que la marche. Mais j’étais sur le point d’oublier…
« Ah attends, j’ai oublié la toile.
- La toile ? Je ne l’ai pas vue.
- Ah oui ? Je sais où elle est en tout cas. Je l’ai laissée sur mon bœuf.
- Ton bœuf ?
- Tu sais bien, le bœuf à coté duquel je marchais, il n’y a pas cinq minutes.
- Mais tu n’as pas écrit qu’il y avait un bœuf.
- C’est vrai, mais ça n’aurait pas dû t’empêcher de le voir !
- Attends, je vais essayer de percevoir sa présence. Mmmmmmmmmmmh ! Ah bien oui, tu as raison, il y a un bœuf.
- C’est sûr, oui. Tu vois la toile, donc ?
- Comment pourrais-je faire ça ?
- Je ne sais pas, comment peux-tu percevoir le bœuf ?
- Comment décrire une couleur à un aveugle ? Je le sens, c’est tout.
- Peu importe, on va chercher la toile. Tu es partant ?
- Toujours ! C’est parti ! Tu aimes mon chapeau rouge ? »
Question rhétorique, aurait dit un outratlantiquien, je ne réponds pas. Mais quelque chose cloche. Le précipice se rapproche à grandes reptations.
« Qu’est-ce que tu fais ?
- J’ai toujours voulu savoir si je savais voler, avec ces moignons, et toi ?
- Non !
- Oui ? Super ! On y va !
- Mais tu es dingue ou quoi ? Les manchots ne volent pas, c’est bien connu, encore moins les manchots géants. Et puis la nature a horreur du vide, écoute ton instinct ! Tu vas abîmer mes baskets.
- La nature ? Tu n’y es pas, mon cher. Je suis 100% artificiel ! Dans l’abîme, les baskets ! »
Il est trop tard, mon destin est scellé. Tandis que nous plongeons dans le précipice, ma vie défile, texte blanc sur puis sans fond noir.
Bip.

Me revoilà sur le sol.
Je choisis le bœuf, cette fois. Au moins, je sais comment le manœuvrer.

12 mai 2006

Amusons nous avec google trends

Google Trends, (encore) un nouveau service google, permet de visionner la popularité de mots clés de recherche selon le temps...ce qui peut donner des résultats assez intéressants.

* Recherchons tout d'abord "2004", "2005" et "2006" :



2004 2005 2006

En haut les recherches, en bas les news relatives aux mots clés. Comme de juste, chaque année devient prédominante à son tour... et les requêtes la concernant restent assez massives les 6 mois la précédant et la suivant.

* Les saisons : "spring", "summer", "automn", "winter" :

spring summer autumn winter

Les gens n'aiment-t-il pas l'automne ? On passe en tout cas ici sans réelle transition de l'été à l'hiver...et aussi d'ailleurs de l'hiver à l'été, le printemps ne venant que se superposer à l'été dans une première phase. De là à dire que dans l'esprit des gens il y a deux saisons principales, il n'y a qu'un pas.

* La pleine lune : "full moon"


Douze pics par an, je crois que c'est clair...

* Et enfin, je finirai pas la montée en puissance de trois choses devenue aussi essentielles à tous que de boire ou de respirer :

m pokora
skyblog
james blunt

Merci google !

07 mai 2006

De la pertinence de ce blog

(et non pas de la stupidité de faire commencer ses titres par 'de')

J'ai il y a quelques temps installé un compteur de visites sur ce blog, et, mis à part la fréquentation pathétique, je constate que les mots clés qui ammènent ici sont assez bizarres.
Désolé, mais le log ne couvre que les 100 dernières visites, pas de liste exhaustive donc, ce qui est dommage car j'en ai vu passer de sympathiques...

smiley mania : oui, pourquoi pas...

héroïnomane : le mot n'apparaît qu'une fois dans mon blog !

blog supaero : héhé, échec

kissman : première page de google pour l'instant, je m'applaudis

carré noir sur fond noir : ...

la symetrie facile : échec

edp coercivité : gros échec

extension de garantie boulanger condition : très gros échec

blog arabe x : énorme échec, va chercher ton site de bawls ailleurs

le chien le plus laids au monde : pour une fois, mon blog est pertinent !

se trouvât dans l'enceinte de l'école : ?

solar pleure ecoute en ligne : non, je vois pas...comment peut-on tomber sur mon blog avec ça ?

raison pure fleury michon : hein ?

se muscler en marchant avec des poids : presque pertinent, champagne !

antre à choucroute : moui...

symétrie : quatrième page google avec un mot aussi répandu !!

schtrounfe : seul résultat de google, j'assure grave

Sinon, il y a aussi des gens qui arrivent ici avec 'pain à la fesse'...merci Seb !

05 mai 2006

Mais qui a tué Guy Mannemeix?

Une sale affaire, moi je vous le dis. Et un cadavre, bien sûr, c’est toujours comme ça que ça commence. Celui de Guy Minimaex, en l’occurence. Individu caucasien, la vingtaine, sexe masculin, un peu rougeaud, et assez irritable à ses heures, d’après les voisins. Aperçu pour la dernière foi, mort, un couteau entre les deux omoplates, devant la cheminée de son studio, n’a plus donné signe de vie depuis. Tout porte à croire que le décès aura été fatal.

Les suspects ? Pas nombreux, à vrai dire. Un certain monsieur ‘Citron’, tout d’abord. Peu après l’heure du décès, il aurait été aperçu ressortant du domicile, couvert de sang, chantant a tue-tête « on a buté Guy, youpi » avec son acolyte, le deuxième suspect, un dénommé ‘Chicon’. Citron, Chicon, amis de toujours, mais aussi criminels notoires, fous dangereux même. Déjà cités dans trois affaires d’homicides par le passé, ils s’en étaient pourtant toujours miraculeusement tirés blancs comme neige, grâce à des amis haut placés de toute évidence. Deux suspects, mais pas de piste sérieuse, donc. Le mystère restait entier.

Tant de questions, et si peu de réponses. Quelle motivation avait pu pousser le, ou les meurtriers, à attenter à la vie du brave Mannemeix ? L’ennui ? La lassitude de ne rien faire ? Ou le désoeuvrement peut-être ? Et comment étaient-ils rentrés chez la victime, alors même que la porte blindée de son studio aurait arrêté un tank, et que la clé avait été soigneusement cachée sous le paillasson ? Devant la profondeur insondable de tant de mystères, l’esprit humain n’était pas de taille. Il me fallait interroger les suspects.

« Salut, Citron, je suis le gentil flic. Je serai seul aujourd’hui, le méchant n’a pas pu venir. Alors t’as plutôt intérêt à tout avouer.
- Ok.
- Je ne te suis pas.
- Ben, c’est Chicon et moi qui avons fait le coup. C’est nous qui avons buté Guy Mannemeix.
- Qu’est-ce que tu essayes de me dire, Citron ? Je ne comprends pas. »
C’était bien ma veine, Citron ne parlait presque pas notre langue. Ne restait plus que Chicon.

« Salut Chicon. Fais pas le malin avec moi, je suis le méchant flic, alors t’as plutôt intérêt à te mettre à table.
- Bon ok, j’avoue…
- Ta gueule ! Je t’ai permis de parler ? Hein ? Je t’ai permis ? Regarde moi. Baisse les yeux. C’est ici que ça se passe. Je t’ai permis de parler ?
- Non, mais je…
- Mais tu continues en plus ! Non mais tu te prends pour qui ? Allez, ça suffit pour aujourd’hui, t’as eu ta chance, tant pis pour toi. »
Une forte tête, ce Chicon. Je n’étais toujours pas plus avancé.

Décidemment, cette affaire était un vrai sac de nœuds. Il fallait que je confronte les versions des faits des suspects.
« Bien, je vous ai réunis ici pour confronter vos versions des faits. Vous êtes priés de ne pas écouter pendant que l’autre parle, pour ne pas fausser le test. Chicon, on commence par toi. Où étais tu hier vers minuit ?
- Au bout du couteau planté dans le dos de ma victime, Guy Mannemeix.
- Oui c’est ce qu’ils disent tous. Citron, ton tour. Où toi avoir été jour avant aujourd’hui soir ?
- Au même endroit que Chicon, nous avons d’ailleurs commis le crime ensemble.
- Toi avoir beaucoup fait progrès dans notre langue. Chicon, pourquoi la victime n’a-t-elle pas été capable d’écrire avec son sang le nom de ses agresseurs sur le sol ?
- Nous avions un complice en qui la victime avait confiance, classiquement. Il l’a orienté sur de fausses pistes d’une manière magistrale, en lui faisant croire que nous n’étions pas dans le coup. Je l’admire plus que tout.
- Et quand la victime a téléphoné à Citron afin de vérifier que ce n’était pas lui qui était en train de l’agresser, comment se fait-il que cette dernière n’ait pas su détecter que Citron mentait ?
- Très simple. Malgré son faible intellect, Citron a réussi à faire croire à la victime qu’il était ailleurs en se plaçant au dehors pour répondre. Ainsi ai-je ensuite moi-même procédé, malgré mon intellect tout aussi faible. Le très faible intellect de la victime aura compensé nos propres défaillances.
- Mais alors, Citron, qui être complice admirable ?
- Mais c’est toi, bien sûr !
- Ah oui, ça me revient. C’est moi en effet. »
La pelote était démêlée, la botte de foin désaiguillée, les ténèbres dissipées.

Encore une affaire brillamment résolue, ma foi. J’étais vraiment le plus fort.